Chaque jour, une nouvelle célébrité rejoint l’univers d’Élodie Suigo. Le mercredi 2 octobre 2024, c’était au tour de Marion Barbeau, danseuse et actrice, d’apparaître dans son émission. Marion joue actuellement dans le film « Drone, » mis en scène par Simon Bouisson.
Le parcours de Marion Barbeau : De la danse au cinéma
Marion Barbeau, autrefois première danseuse du Ballet de l’Opéra de Paris, vit sa passion pour la danse depuis l’âge de six ans. Son unique ambition était d’intégrer à la fois le Conservatoire national supérieur de musique et de danse et le Ballet de l’Opéra National de Paris. Elle a réussi à matérialiser ses rêves les plus chers. En 2022, elle fait ses débuts en tant qu’actrice. Son interprétation d’Élise, une prometteuse danseuse de ballet blessée au point de ne plus pouvoir danser, dans le film En corps de Cédric Klapisch, a été acclamée. Actuellement, elle est à l’affiche du film Drone de Simon Bouisson, où elle incarne Émilie, une étudiante en architecture aux prises avec les défis financiers et les mystères d’un drone qui l’espionne.
42mag.fr : Ce film traite de la curiosité extrême des spectateurs et de leurs limites. Est-ce ce qui vous a attirée dans ce script ?
Marion Barbeau : Absolument, car c’est un thème que je ne maîtrise pas, qui à la fois m’effraie et me fascine. L’idée du contrôle de notre image est particulièrement intéressante. Nous publions des photos et vidéos en ligne sans savoir qui les regarde, et cela m’intriguait beaucoup.
Ce film aborde divers aspects : la sexualité, de trouver un emploi, et le désir de grandir. On sent une résonance avec votre propre parcours.
Je pense que la détermination est ce qui nous unit le plus. On voit qu’Émilie traverse une période charnière. Sa trajectoire a été difficile, mais elle commence à recevoir de la reconnaissance dans son travail malgré la jalousie qu’elle suscite. Il y a aussi cette dimension romantique qu’elle a du mal à accepter. Elle est très ambitieuse et travailleuse acharnée en matière d’architecture, ce qui fait écho à mon propre parcours.
La danse : Une passion née dès l’enfance
42mag.fr : Vous avez toujours été une grande travailleuse ! Vous avez eu la révélation pour la danse à six ans, n’est-ce pas ?
Oui, même un peu avant. C’est vers six ou sept ans que j’ai compris qu’on pouvait en faire un métier et que j’avais peut-être l’étoffe pour cela.
Un soutien familial essentiel
42mag.fr : Votre détermination est frappante et vos parents ont décidé de vous faire confiance. Est-ce essentiel de réussir aussi pour eux ?
Oui, c’était difficile pour eux car j’ai toujours été très déterminée. Pour un enfant, cela peut paraître étrange de prendre une décision définitive à six ans et de ne jamais la remettre en question.
« C’est trop bizarre. La danse, c’est une décision qu’on prend quand on a six ans et on ne la remet pas en question, jamais. C’est très étonnant. »
Marion Barbeauà 42mag.fr
Pourtant, j’ai remis cette décision en question avec le cinéma, ce qui a été perturbant pour mes parents, car toute ma vie semblait dédiée à la danse avant qu’un autre rêve ne prenne forme.
Un chemin jalonné de succès
42mag.fr : Vous avez franchi de nombreuses étapes importantes, du Conservatoire national supérieur de musique et de danse de Paris à première danseuse à l’Opéra National de Paris en 2019. Mais vous avez récemment décidé de vous concentrer sur une seule carrière. Comment vivez-vous ce changement ?
C’est très étrange. La danse restera toujours une part de moi, et je l’espère, jusqu’à la fin de ma vie. L’Opéra a longtemps défini mon identité exclusive. Maintenant, je cherche à m’affranchir de cette identité tout en la conservant.
« Je me suis construite avec la danse, c’est une partie de moi, c’est mon ADN finalement, mais ce n’est pas que ça. »
Marion Barbeauà 42mag.fr
La rencontre décisive avec Cédric Klapisch
42mag.fr : Le Covid a été une parenthèse, ouvrant de nouvelles perspectives. Votre rencontre avec Cédric Klapisch pour le film En corps semble avoir été un tournant. Pouvez-vous nous en parler ?
Durant le premier confinement, et même avant, je sentais le besoin d’explorer d’autres horizons. À l’Opéra, nous avons la chance de pouvoir prendre des congés sabbatiques, et j’avais envie de m’orienter vers la danse contemporaine, de collaborer avec des chorégraphes modernes. Cette envie s’est amplifiée jusqu’à ma rencontre avec Cédric. Quand il m’a proposé En corps, je n’ai pas hésité. Malgré mes doutes quant à mes compétences d’actrice, j’ai adoré chaque instant de cette expérience.
Un avenir entre danse et cinéma
42mag.fr : La danse vous a appris à ne jamais subir. Quelles sont vos perspectives pour l’avenir ?
Je vais continuer à naviguer entre danse et cinéma. D’autres projets de tournages se profilent à l’horizon et j’en suis très excitée. Parallèlement, je poursuis ma carrière de danseuse avec de nouvelles créations, notamment en danse-théâtre, qui fusionne les deux disciplines. Voilà, c’est à peu près ça.