Arnaud Rousseau, le président de la FNSEA, a averti que les agriculteurs pourraient relancer leurs manifestations, surtout si un accord commercial venait à être conclu entre la Commission européenne et le Mercosur.
L’Importance du Rôle du Parlement dans l’Accord Commercial
La ministre de l’Agriculture, Annie Genevard, a souligné au Sénat, le 23 octobre, l’importance de permettre au Parlement de donner son avis sur l’accord de libre-échange en cours de négociation entre l’Union européenne et les pays du Mercosur, qui comprennent l’Argentine, le Brésil, l’Uruguay, le Paraguay et la Bolivie. Selon Mme Genevard, il est crucial que cet accord soit examiné par le Parlement, et elle a insisté sur le fait que priver le Parlement de cette occasion équivaudrait à un « déni de démocratie ». Elle a manifesté sa préoccupation que cet accord puisse être signé lors du G20 au Brésil, les 18 et 19 novembre, sans prendre en compte l’opinion du Parlement.
Une Opposition à l’État Actuel de l’Accord
Annie Genevard a exprimé ses réserves quant à la version actuelle de cet accord commercial, la qualifiant de « inacceptable ». En tant que ministre responsable de l’Agriculture et de la souveraineté alimentaire, elle a fait part de ses craintes que la compétitivité des entreprises agricoles françaises soit sévèrement compromise par les importations prévues dans l’accord. Elle a précisé que cela s’applique à plusieurs secteurs, y compris le sucre, le bœuf, la volaille et l’éthanol. De plus, elle a souligné que les produits importés ne respecteraient pas les normes environnementales en vigueur en France.
Divergences d’Opinions au Sein de l’Europe
Alors que la France exprime clairement son opposition à l’état actuel de l’accord de libre-échange, d’autres nations européennes, particulièrement l’Allemagne, défendent une conclusion rapide des pourparlers. Ces différences signifient que le débat reste intense au niveau européen, chaque pays ayant ses priorités et préoccupations par rapport aux implications de cet accord potentiel.