Au cours d’une décennie cinématographique s’étendant sur un demi-siècle, Michel Blanc, qui nous a quittés à l’âge de 72 ans, a bâti un parcours remarquable par sa diversité de rôles. Il fait partie de ces acteurs rares qui ont su s’imposer avec talent dans le registre comique avant de se tourner avec succès vers le drame.
Michel Blanc a su naviguer à travers cinq décennies d’une carrière riche et variée. Avec son personnage de loser moustachu et emprunté, il a défini un style comique propre qui a laissé une empreinte durable dans les années 80. En 2010, il déclarait : « Je ne sais pas amuser comme le faisait de Funès ou comme le fait Dany Boon, car je ne possède pas ce genre de talent. Je préfère miser sur le rire qui émerge du dialogue et de trouver une sorte de vérité presque tragique qui, au moment où tout semble aller de travers, déclenche un éclat de rire ».
Deux dernières œuvres cinématographiques prévues pour 2025
En 1986, dans le film Tenue de soirée réalisé par Bertrand Blier, Michel Blanc se met à nu aux côtés de Gérard Depardieu. Pour incarner un travesti, il décide de se débarrasser de sa célèbre moustache, se détachant ainsi de son rôle iconique de Jean-Claude Dusse dans Les Bronzés. Cette prestation remarquable lui vaut le prix d’interprétation au Festival de Cannes cette même année. Dès lors, il entame une nouvelle phase dans sa carrière, explorant des rôles plus complexes. L’un de ces rôles marquants est celui de Monsieur Hire, dans le film nommé pareillement en 1989, où il partage l’affiche avec Sandrine Bonnaire.
Michel Blanc n’est pas seulement un acteur au talent poignant, mais aussi un réalisateur intrépide. Des films comme Marche à l’ombre ou Embrassez qui vous voudrez témoignent de son audace derrière la caméra. Dans Grosse fatigue en 1994, il choisit d’aller plus loin en jouant son propre rôle dans une mise en abyme artistique. Récemment, il a achevé le tournage de deux nouveaux longs-métrages prévus pour une sortie en 2025.
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