Ce texte soutenu par 192 députés critique « une remise en question du résultat des récentes élections législatives ». Un vote est prévu à ce sujet pour le mardi 8 octobre.
Déposition de la première motion de censure contre le gouvernement de Michel Barnier
Le 4 octobre, une première motion de censure a été déposée à l’encontre du gouvernement dirigé par Michel Barnier. Cette initiative a été promue par 192 députés du Nouveau Front populaire. Selon la motion, « la composition actuelle du gouvernement et ses directives se présentent comme un déni du verdict des dernières élections législatives ». Cependant, les chances de voir cette motion adoptée restent faibles. Le Rassemblement national, autre opposition majeure au Parlement, a annoncé son intention de ne pas soutenir cette motion, lors du vote qui se tiendra le mardi 8 octobre à l’Assemblée nationale.
Contestations de la légitimité du gouvernement actuel par le Nouveau Front populaire
Du point de vue des élus du Nouveau Front populaire, « le président de la République aurait dû choisir comme Premier ministre la personnalité désignée par le Nouveau Front populaire, qui est la coalition ayant remporté le plus grand nombre de sièges (193) au sein de l’Assemblée nationale ». Ils soutiennent que cette personnalité aurait dû avoir l’opportunité « de proposer la composition du gouvernement au président de la République et de tenter de créer des majorités pour chaque projet de loi ».
Réactions et perspectives de vote
Lors de son intervention sur France 2, la députée du Rassemblement national, Laure Lavalette, a réitéré que le parti d’extrême droite ne soutiendrait pas le texte formulé par la gauche. Elle a précisé que « la situation actuelle est suffisamment cruciale pour ne pas censurer à l’avance ce gouvernement. Nous devons laisser une chance à ce gouvernement (…) ajouter du chaos serait contre-productif », a-t-elle déclaré face aux dirigeants du Nouveau Front populaire. Malgré cela, il est possible que la motion reçoive un soutien au-delà des rangs de la gauche, incluant des députés non-inscrits, ceux du groupe Liot (indépendants) ou même certains membres du camp présidentiel, en raison de désaccords croissants avec le gouvernement nouvellement formé.