La Paris Games Week se déroule à la porte de Versailles et se poursuivra jusqu’au 27 octobre.
«Notre industrie ne traverse pas sa période la plus favorable en ce moment», a exprimé son regret mercredi 23 octobre sur 42mag.fr Nicolas Vignolles, l’organisateur et directeur général de la Paris Games Week. La 13e édition de ce qui est l’un des plus grands salons de jeux vidéo mondiaux démarre à Paris avec l’objectif d’accueillir « 200 000 visiteurs » cette année. Ce chiffre reste en deçà des 317 000 visiteurs enregistrés avant la pandémie de Covid, mais marque une progression par rapport à l’année dernière, où 187 000 personnes avaient fait le déplacement en 2023.
Nicolas Vignolles, qui est également le délégué général du Syndicat des éditeurs de logiciels de loisirs (Sell), explique cette baisse par «une crise initiée il y a deux ans aux États-Unis». Malgré le fait que la période de la Covid avait favorisé le secteur, amenant «une consommation frénétique de jeux vidéo», avec les Français qui y consacraient «neuf heures par semaine», par rapport à environ 5 heures et demie actuellement, selon Vignolles. Les principaux éditeurs s’étaient alors résolus à reporter les sorties de jeux à 2023, ce qui avait formé «une bulle de jeux vidéo». En 2024, «le retour à une situation normale est donc légèrement brutal pour les entreprises», commente le directeur général de la Paris Games Week.
«Plus résilient qu’on ne le pense !»
Néanmoins, Nicolas Vignolles reste optimiste et ne croit pas à un «affaiblissement» de l’engouement pour ce secteur. Il précise que «52% des Français jouent aux jeux vidéo au moins une fois par semaine», bien que ce retour à la normale puisse poser des défis aux petites entreprises, qui «seront capables de rebondir d’ici six mois». L’organisateur du salon demeure confiant quant au futur de l’industrie du jeu vidéo en France, affirmant que c’est un secteur «plus résilient qu’on ne le pense !»