Le concept du pollueur-payeur présente le bénéfice d’atteindre simultanément deux objectifs clés pour Michel Barnier : la protection de l’environnement et la réduction du déficit budgétaire. Le gouvernement envisage d’étendre le système de malus aux voitures qui émettent le plus de polluants et prévoit également de multiplier par trois la taxe appliquée aux billets d’avion.
Le gouvernement envisage d’imposer des coûts supplémentaires aux plus gros pollueurs, une initiative qui semble recevoir un accueil favorable dans le cadre de sa quête de fonds. Les nouvelles voitures seraient particulièrement touchées. Le malus dédié aux émissions de CO2, actuellement appliqué aux véhicules les plus polluants, pourrait être élargi pour inclure des modèles moins polluants et potentiellement presque toutes les voitures fonctionnant à l’essence ou au diesel. L’objectif financier de cette mesure est de collecter 315 millions d’euros.
Du côté de l’aviation, le ministère des Finances cherche à récolter un milliard d’euros de plus. « Nous devons trouver des moyens pour soutenir [la] transition vers moins de carbone« , insiste Pascal de Izaguirre, président de la Fédération nationale de l’aviation et de ses métiers.
Une mesure bien accueillie par les organisations écologistes
Les organisations de défense de l’environnement saluent l’idée de faire payer les pollueurs, percevant cette approche comme un double avantage : elle « dissuade des comportements excessivement polluants » tout en « apportant des ressources financières pour promouvoir des alternatives plus respectueuses de l’environnement« , explique Alexis Cailloux, expert en transport au sein de Réseau Action Climat. Les éléments plus précis devraient être dévoilés lors de la présentation du projet de loi de finances, prévue pour le 10 octobre prochain.
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