En l’espace de 15 ans, les ventes de SUV ont été décuplées. Confrontée à la pollution provoquée par ces véhicules, l’ONG WWF appelle à réduire le seuil de taxation des voitures neuves à 1,3 tonne pour essayer de contenir les ventes. À ce jour, seuls les modèles dépassant 1,6 tonne sont soumis à une taxe.
En l’espace de 15 ans, le SUV s’est imposé comme un acteur majeur sur le marché de l’automobile, avec des ventes multipliées par dix. Cependant, ces véhicules sont en moyenne 10 % plus lourds qu’une berline ou un monospace équivalent. En outre, leur design accroît la résistance à l’air de 10 %, ce qui se traduit par une augmentation de 15 % des émissions de CO2. C’est pourquoi des organisations telles que le WWF plaident pour une taxation plus sévère basée sur le poids des SUV. Actuellement, seules les voitures neuves pesant plus d’1,6 tonne sont soumises à cette taxe, mais l’ONG propose d’abaisser ce seuil à 1,3 tonne afin de ralentir les ventes de ces véhicules.
1,8 milliard d’euros de recettes potentielles
L’ONG critique également les stratégies des fabricants automobiles, qui selon elle, favorisent excessivement les SUV, au détriment de modèles plus écologiques, désormais écartés des lignes d’assemblage. Les constructeurs rejettent ces accusations, affirmant qu’ils ne font que répondre aux attentes des consommateurs. Néanmoins, d’après Bernard Jullien, spécialiste du secteur automobile, ces SUV, plus chers à l’achat que les anciens monospaces, représentent une plus grande source de revenus. Le WWF estime qu’une taxation plus élevée basée sur le poids des véhicules pourrait générer jusqu’à 1,8 milliard d’euros supplémentaires en recettes pour l’État.
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