Rémy Heitz, le magistrat en chef de la Cour de cassation, était présent sur 42mag.fr en tant qu’invité, ce mardi.
« S’il est bien quelque chose qui doit demeurer intouchable et sacré, c’est justement l’État de droit« , a exprimé ce mardi sur 42mag.fr Rémy Heitz, procureur général près la Cour de cassation. Cette déclaration faisait écho aux propos tenus par le ministre de l’Intérieur, Bruno Retailleau, qui avait affirmé que l’État de droit n’était « ni intangible, ni sacré« .
Un débat suscitant des inquiétudes
Les déclarations du ministre de l’Intérieur ont causé une certaine appréhension au sein de la classe politique, y compris parmi les partisans du président Macron. « Les règles sont la base de notre démocratie, des règles essentielles qui nous offrent des garanties, avec des principes tout à fait fondamentaux« , souligne Rémy Heitz.
Risque de dérive autoritaire
Le procureur général met en garde contre un possible dérapage : « Dans certains régimes dits illibéraux en Europe, on a attaqué l’État de droit et on en a vu les conséquences. Et l’État de droit, tout comme la liberté, ne doit pas se regretter une fois perdu« , avertit-il.