Le projet de budget pour l’année 2025, qui sera rendu public le 10 octobre, inclut un report de l’ajustement des pensions de retraite en fonction de l’inflation. Cette mesure fait partie d’un vaste plan visant à réaliser des économies de 60 milliards d’euros.
« C’est une double peine pour les retraités, » a proclamé mercredi 2 octobre sur 42mag.fr Denis Gravouil, qui fait partie du bureau confédéral de la CGT et s’occupe des dossiers liés à l’emploi, aux retraites et au chômage. Il réagissait à l’annonce du report de l’indexation des pensions de retraite sur l’inflation. Prévues initialement pour le 1er janvier 2025, ces revalorisations auront désormais lieu le 1er juillet 2025.
Selon le ministère du Travail, ce décalage de six mois permettra de générer des économies d’environ 4 milliards d’euros en 2025. En février dernier, la revalorisation de 5,3% des pensions, touchant 18 millions de retraités, avait engendré un coût supplémentaire de 14 milliards d’euros pour les caisses de l’Etat. La future revalorisation est estimée à environ 1,8%, correspondant à l’inflation prévue pour l’année 2025.
« Beaucoup de retraites sont bien trop modestes »
« Cela signifie que durant six mois, les retraites seront affectées à monnaie constante, » poursuit Denis Gravouil, « et ce, alors même que l’inflation pourrait être un peu plus faible durant cette période. »
En revanche, la revalorisation du Smic est avancée au 1er novembre. Le gouvernement promet également d’intensifier la participation des grandes entreprises et des foyers les plus riches. Pour Denis Gravouil, ces mesures sont « temporaires » alors « qu’on demande à ceux qui peinent déjà à joindre les deux bouts de réduire encore leur niveau de vie ». « Cela ne semble pas équilibré, » dit-il. « De nombreuses retraites sont bien trop modestes, » souligne le syndicaliste, qui appelle ainsi à « rehausser tous les salaires et les pensions ».