L’ancien ministre de la Santé a insisté sur 42mag.fr ce mardi, estimant que la production de médicaments est un élément crucial pour la souveraineté de la France.
Bien sûr, voici une réécriture de l’article demandé :
« On se sent un peu trahi » par Sanofi, déclare ce mardi sur 42mag.fr François Braun, médecin urgentiste et ancien responsable du ministère de la Santé, en réaction à la grève déclenchée au site de production du Doliprane de Lisieux (Calvados) ce lundi, après l’annonce de négociations entre la société française et un fonds d’investissement basé aux États-Unis.
Sanofi, ce pilier de la santé en France, a révélé en fin de semaine dernière son intention de passer un accord avec CD&R, un fonds d’investissement américain, pour éventuellement transférer le contrôle d’Opella Healthcare International (OHI), qui distribue notamment le Doliprane. Cette perspective suscite de vives préoccupations concernant l’autonomie de la France dans le domaine de la production de médicaments. « C’est une affaire cruciale« , souligne François Braun, en évoquant les « pénuries de paracétamol que nous avons affrontées deux hivers auparavant. Ces enjeux sont vitaux pour l’indépendance de la France dans la production pharmaceutique« , souligne fortement l’ancien ministre de la Santé.
Un engagement financier colossal de « 7 milliards d’euros »
Le gouvernement déclare qu’il exigera des gages de la part de Sanofi, notamment en ce qui concerne le maintien du siège d’Opella en France, et envisage des « sanctions » si ces conditions ne sont pas respectées. « Sanofi est un groupe qui a reçu le soutien de l’État français durant le développement » d’un vaccin contre le Covid, rappelle-t-il. « L’État a largement investi dans la filière pharmaceutique à travers le plan santé France 2030, Innovation Santé, allouant environ 7 milliards d’euros. C’est pourquoi la production doit demeurer sur le territoire national« , insiste de nouveau l’ancien ministre. François Braun réclame également « des engagements pour garantir l’approvisionnement des pharmacies et une quantité de stock suffisante dans le pays pour répondre à toutes les demandes potentielles« .
Selon François Braun, la France dispose d’« outils pour obliger le maintien de ces activités sur son sol« . « Il sera nécessaire« , affirme-t-il, de pousser les industriels à se conformer à ces engagements.