Un projet de loi vise à renforcer les peines pour les automobilistes ayant consommé des drogues et étant impliqués dans des accidents de la route entraînant des décès. Les statistiques montrent-elles une augmentation de ces incidents tragiques en relation avec l’usage de stupéfiants au volant ?
Raphaëlle Badiolleau a subi la perte tragique de sa fille âgée de 20 ans lors d’un retour de soirée en compagnie de son compagnon. « Ils se sont retrouvés sur la route d’un conducteur roulant à vive allure, avec des traces de cannabis et de cocaïne dans le sang, qui a percuté leur voiture, entraînant la mort instantanée d’Elsa », se remémore-t-elle avec une profonde émotion.
Le conducteur a été traduit en justice et a écopé de deux ans de prison pour homicide involontaire. Un terme que Raphaëlle trouve encore incompréhensible aujourd’hui : « Cet homicide n’avait rien d’involontaire », affirme-t-elle avec conviction. « Rouler à grande vitesse, emprunter la mauvaise voie, consommer des drogues et de l’alcool ne relèvent en rien de l’involontaire », explique la mère, toujours en deuil.
126 000 infractions pour conduite sous l’emprise de stupéfiants
Mais la question se pose : la conduite sous l’influence de drogues est-elle en hausse ? En 2023, le nombre d’infractions liées à la conduite après consommation de substances illicites a dépassé les 126 000, marquant une augmentation de 8 % par rapport à l’année précédente. Actuellement, il est estimé que 18 % des accidents mortels sont dus à des conducteurs sous l’influence de drogues, ce qui équivaut à près d’un accident mortel sur cinq. Certains députés militent pour un projet de loi visant à modifier la qualification « involontaire » de ces homicides.
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