Bernard Pallot, âgé de 78 ans, a été déclaré non coupable mercredi à Troyes, où il était en procès depuis lundi. Il était accusé d’avoir tué sa femme Suzanne, qui était malade. Il admet l’avoir étouffée pour mettre fin à ses souffrances.
Un verdict controversé dans l’affaire Bernard Pallot
L’acquittement de Bernard Pallot par la cour d’assises de l’Aube a provoqué des réactions intenses parmi le public. Seulement deux jours après que le verdict a été rendu, soit le vendredi 1er novembre, la procureure générale associée à la cour d’appel de Reims, Dominique Laurens, a indiqué qu’elle allait faire appel de cette décision. Cet homme de 78 ans avait été jugé pour avoir reconnu qu’il avait étranglé sa femme, Suzanne, qui était malade. Il a soutenu qu’il l’avait fait par amour et à sa demande pour épargner à celle-ci des souffrances inutiles.
Un débat sur les limites de la législation actuelle
Après l’annonce du verdict, Bernard Pallot a exprimé son opinion avec calme, soulignant que ce procès mettait en évidence les limites actuelles de la loi, qui plaçait les citoyens dans des situations moralement difficiles. L’avocat de la défense avait argumenté qu’une légalisation de l’euthanasie aurait pu empêcher cet événement tragique, affirmant que Bernard Pallot n’aurait sans doute pas pris la décision désespérée d’utiliser un fil électrique pour mettre fin aux jours de son épouse.
Un geste d’amour ou un acte illégal ?
Mickaël Le Nouy, représentant de l’accusation lors du procès, avait insisté sur le fait que cet acte, bien qu’il soit présenté comme un geste d’amour, restait un acte en désaccord avec la loi. Il avait souligné que nul n’avait le droit de prendre la vie d’une autre personne, quel que soit le contexte émotionnel ou affectif.
Une lettre troublante
Suzanne Pallot, également âgée de plus de 70 ans, était atteinte de plusieurs maladies, dont la maladie de Carrington, une maladie pulmonaire chronique, ainsi que d’ostéoporose, qui avait entraîné plusieurs fractures. Peu avant les événements fatals, elle avait également subi une fracture du col du fémur. Près de son corps, les enquêteurs avaient découvert une lettre écrite de sa main. Dans cette note, elle déclarait qu’elle était encore maîtresse de ses facultés mentales et demandait à son mari Bernard de la délivrer de ses souffrances incessantes et incurables.