L’escroquerie du pseudo-conseiller bancaire vise à manipuler une personne pour qu’elle réalise un transfert d’argent frauduleux. Les banques avaient l’habitude de rejeter la faute sur leurs clients afin d’éviter de les indemniser. Toutefois, une récente décision judiciaire a proposé une nouvelle interprétation de cette situation.
Il aura fallu cinq années à un ancien dirigeant d’entreprise pour démontrer sa bonne foi. En 2019, alors qu’il conduisait, il recevait un appel sur son téléphone. Le numéro affiché était celui de son établissement bancaire, l’informant que « son compte avait été la cible de cybercriminels », se remémore-t-il. En fait, il s’agissait d’une technique de spoofing, un stratagème frauduleux où les escrocs se font passer pour des conseillers bancaires. En confiance, il a divulgué son code secret. En un rien de temps, 54 500 euros lui ont été subtilisés.
Un premier succès
A suivi un long combat judiciaire, car l’institution financière refusait de restituer la somme volée. Selon leur argumentation, le retraité avait fait preuve de négligence. Après avoir essuyé un premier revers en 2021, la cour d’appel de Versailles a fini par se prononcer en sa faveur. La Cour de cassation a confirmé cette décision. Ce verdict pourrait servir de précédent pour d’autres personnes dans la même situation, dont les banques refusent de compenser les pertes. La BNP a été condamnée à rembourser entièrement le montant détourné.
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