« Comment les socialistes, peu importe leurs convictions, pourraient-ils approuver un tel budget ? », a affirmé l’ancien président sur France Inter.
Position de François Hollande sur le 49.3 et la motion de censure
Lors de son passage sur France Inter le jeudi 28 novembre, l’ancien président de la République et actuel député socialiste de la Corrèze, François Hollande, a affirmé son intention de voter en faveur de la motion de censure si le gouvernement décide d’opter pour l’article 49.3 pour faire adopter le budget de la Sécurité sociale. Il a souligné que « aucun amendement proposé par les socialistes n’a été pris en compte ». Ceci pose un problème aux yeux de Hollande, qui se demande « comment les socialistes, quelle que soit leur sensibilité, pourraient approuver un budget de cette nature ».
Alternatives en cas de chute du gouvernement
En cas d’échec du gouvernement Barnier, François Hollande a exprimé ses doutes quant à la candidature de Lucie Castets, choisie cet été par le Nouveau Front populaire pour la fonction de Premier ministre. « Ce n’est pas une question de personne », précise-t-il. « Je lui aurais apporté mon soutien, mais elle n’a pas de majorité à l’Assemblée nationale pour l’appuyer, et je prends cela en compte », a déclaré l’ancien chef de l’État, assumant sa part de responsabilité dans cette situation. Hollande a exclu la possibilité d’une élection présidentielle anticipée, estimant qu’il est nécessaire de « trouver un Premier ministre qui puisse obtenir l’adhésion d’une majorité au sein de l’Assemblée ».
L’avenir de la gauche selon François Hollande
Sur la question de l’avenir politique, François Hollande a souligné l’importance pour la gauche de se rassembler et de se préparer en vue de la prochaine élection présidentielle. Il insiste sur la nécessité d’une candidature unique pouvant l’emporter. Concernant Jean-Luc Mélenchon, Hollande a exprimé sa conviction que même si Mélenchon désire une présidentielle anticipée et aspire à y concourir, il « ne deviendra pas président et il est conscient de ne pas pouvoir atteindre le second tour ».
Stratégie politique post-gouvernement Barnier
François Hollande a également évoqué les scénarios possibles en cas de renversement du gouvernement Barnier. Il a indiqué que cela nécessiterait de choisir un nouveau dirigeant désigné par le président actuel pour gouverner jusqu’en 2027, à moins de se résoudre à rester dans l’opposition. L’ancien président a rappelé que le Nouveau Front populaire n’avait pas demandé la démission du président et qu’aucune prévision d’élection avant 2027 n’était à l’ordre du jour. Il partage la vision de Boris Vallaud, leader des députés socialistes, qui encourage un rapprochement politique avec le centre, à condition d’éviter toute alliance avec le Rassemblement National. François Hollande envisage de proposer un dialogue à tous les partis concernés pour envisager une issue favorable en cas de chute du gouvernement Barnier.