Philippe Marini, maire appartenant au parti Les Républicains, a soumis une proposition d’essai au bureau de Bruno Retailleau, ministre de l’Intérieur.
Le maire de Compiègne envisage l’emploi de paintballs pour identifier les fauteurs de troubles
Philippe Marini, qui occupe le poste de maire de Compiègne sous l’étiquette Les Républicains (LR), propose une approche novatrice pour répondre aux rodéos urbains. Il souhaite que les forces de police municipale aient la possibilité d’utiliser des paintballs pour « marquer » les délinquants impliqués dans ces activités. Lors d’une interview le 14 novembre sur France Inter, il a expliqué que cette méthode pourrait s’avérer utile.
Selon Marini, le rôle d’un maire est de traiter les problèmes rencontrés par la commune avec des solutions proportionnées à la gravité des faits. C’est dans cette optique qu’il a soumis une demande d’expérimentation de ce procédé au bureau du ministre de l’Intérieur, Bruno Retailleau.
L’idée derrière cette initiative est de munir les pistolets de cartouches de peinture spéciale, invisible à l’œil nu, mais identifiable sous lumière UV. Cela permettrait de tracer les participants des rodéos illégaux pour d’éventuelles poursuites judiciaires. Ce dispositif ne pourrait être utilisé que sur demande formelle du procureur de la République.
Recours aux drones pour un suivi efficace
Outre le marquage par paintball, Philippe Marini propose également d’exploiter la technologie des drones. En utilisant ces appareils, il espère faciliter la traque des individus participant aux rodéos et découvrir les endroits où sont entreposées les motos. Il a précisé qu’il devait prochainement discuter de ces propositions avec le ministre de l’Intérieur, Bruno Retailleau.
Depuis 2020, la ville de Compiègne a réussi à confisquer 50 motos impliquées dans des rodéos, et 13 d’entre elles ont été détruites. De plus, la mairie a mis en place une ligne de contact baptisée « Stop Rodéo » permettant aux résidents de signaler les incidents de rodéos urbains.