Dans une interview exclusive accordée à France Bleu, Michel Barnier affirme que tous les engagements budgétaires ont été respectés. Il assure également qu’il se tiendra aux côtés des agriculteurs pour « faire face » aux défis à venir.
« Je suis aux côtés de ceux qui travaillent la terre », déclare Michel Barnier ce vendredi 15 novembre lors d’une interview exclusive sur France Bleu, qui consacre une émission spéciale à la crise que traverse actuellement le monde agricole. « Je veux dire aux agriculteurs et agricultrices qu’ils peuvent compter sur le soutien indéfectible du gouvernement. Je m’engage à faire tout ce qui est en mon pouvoir », assure le Premier ministre après avoir été touché par le récit poignant d’une agricultrice qui a envisagé la pire des issues.
« Nos engagements budgétaires ont été respectés », souligne Michel Barnier, réaffirmant sa détermination à se tenir aux côtés des agriculteurs dans cette épreuve. « Ce sont des hommes et des femmes qui travaillent énormément pour un retour souvent insuffisant, et leur métier est essentiel », estime le Premier ministre.
« Il faut rejeter l’accord de libre-échange »
À la suite d’un mouvement de contestation majeur début 2024, le monde agricole est en effervescence et s’inquiète de la perspective de la signature d’ici la fin de l’année d’un accord de libre-échange entre l’Union européenne et les nations d’Amérique latine du Mercosur.
Le Premier ministre a fermement exprimé son désaccord avec cette proposition « dans l’état actuel des choses », précisant qu’il est impératif de « le refuser ». « Je l’ai clairement affirmé à ma sortie de la rencontre à la Commission européenne, où j’ai échangé avant-hier avec Madame Ursula von der Leyen, la présidente de la Commission européenne », ajoute Michel Barnier. Il ajoute que la France s’engagera fermement dans toutes les instances où elle a un siège pour bloquer tout accord précipité qui ne respecterait pas les intérêts des filières agricoles européennes. La France, selon lui, « n’est pas isolée dans cette démarche », et il explique que « d’autres nations partagent ces préoccupations ».