Parmi ses nombreux rôles mémorables, elle incarne l’incontournable Marie-Jeanne Duthilleul dans la populaire série de Canal+, « Le Bureau des légendes ». Bientôt, l’adaptation américaine de cette série fera son apparition sur les écrans en France.
Révélation des talents émergents au festival Cinébanlieue 2024
Florence Loiret Caille, avec d’autres personnalités comme l’actrice Camélia Jordana et la réalisatrice Salomé Da Souza, assume le rôle de jurée pour la 19e édition du festival Cinébanlieue, supervisé par Sofiane Zermani, acteur et rappeur. Le 14 novembre 2024 sera l’occasion d’évaluer dix courts-métrages en compétition. Initié en 2006 par Aurélie Cardin, ce festival vise à promouvoir les jeunes artistes cinématographiques provenant des quartiers qui peinent à obtenir une visibilité.
Entretien avec Florence Loiret Caille
Franceinfo Culture : Qu’est-ce qui vous a poussée à rejoindre le jury du festival Cinébanlieue pour sa 19e édition ?
Florence Loiret Caille : Comme publicité initiale, je ne connaissais pas cet événement. C’est Rachel Bouillon, attachée de presse que j’ai rencontrée lors du tournage de La Tête froide, qui m’a informée. Elle sait éveiller ma curiosité, et dès qu’elle m’en a parlé, mon intérêt a été piqué. Le thème du cinéma en lien avec la banlieue m’attire inévitablement. Je cherche à explorer des univers inconnus, à côtoyer de nouveaux talents. Avoir résidé en banlieue ajoute une dimension personnelle à ce projet. De plus, cela faisait un bon moment que je n’avais pas assisté à un festival dédié aux courts-métrages. C’est une très belle occasion d’être témoin des premiers pas de cinéastes en herbe et de célébrer la naissance d’un nouveau réalisateur. C’est un honneur de faire partie de ce jury.
Rôle dans La Tête froide et impact societal
Dans La Tête froide, vous jouez une femme portant assistance à un jeune migrant. Qu’est-ce qui vous a incitée à accepter ce rôle ? Est-ce une volonté de refléter la société actuelle ?
Pour moi, les rencontres constituées par le cinéma sont primordiales. Comme disait le grand Bresson, il s’agit d’une rencontre qui éveille une attente cachée. Participer à un tel projet, c’est comme découvrir une terre étrangère, ses coutumes, sa langue – un voyage intérieur enrichissant. Ayant vécu à l’étranger durant mon enfance, en Indonésie et en Égypte, cela résonne profondément en moi. Avant d’être actrice, je suis une citoyenne qui s’inquiète des enjeux politiques actuels. Et forcément, il y a des discours qui ne peuvent que surprendre, voire choquer.
Expérience dans Le Bureau des légendes
Comment avez-vous intégré Le Bureau des légendes, considéré comme l’une des meilleures séries françaises ?
J’ai passé plusieurs auditions durant une période où mon activité professionnelle était au point mort. Être retenue pour le rôle de Marie-Jeanne a été une véritable bénédiction. Éric Rochant a redonné un sens à mon jeu d’actrice grâce à des rôles profonds et captivants. Le suspense de chaque nouvelle saison représentait un défi continuel : garder le personnage vivant et impactant malgré la succession des saisons. Ma plus grande fierté est d’avoir contribué à une série qui résonne largement au-delà des frontières françaises.
Avez-vous reçu des retours de la part d’agents de la DGSE ?
Les échos ont été très positifs. J’avais des doutes sur ma crédibilité en tant qu’autorité dans un tel environnement, mais finalement, les spectateurs ont été convaincus. Chaque année, deux épisodes étaient présentés directement à la DGSE, offrant l’occasion d’échanges avec certains agents, tout en préservant le mystère sur leurs fonctions précises. Ces rencontres ont été assurément enrichissantes.
Projets actuels et futurs
Quels sont vos projets pour l’avenir ?
J’ai récemment achevé le tournage de Magistrate, le premier film de Pierre Mazingarbe, avec Louise Bourgoin et Muriel Robin. Une autre collaboration avec Alain Raoust, réunissant des talents comme Philippe Rebbot et Grégory Montel, vient de se conclure. Ce film mêle politique et poésie pour délivrer un message fort.
Séries ou films, votre préférence ?
Alternant entre cinéma et télévision, je trouve que les séries m’offrent un revenu stable tandis qu’elles ouvrent la porte à des rôles plus diversifiés. Cette diversité est essentielle à mon équilibre.
Focus sur les courts-métrages du festival Cinébanlieue 2024
Le festival mettra en avant des films tels que Hors-jeu de Paolo Mattei et Métallismes de Lou Rambert Preiss, parmi d’autres. Les projections se tiendront à l’UGC Ciné Cité Paris 19 dès 18h le 14 novembre 2024, clôturant cette célébration des nouvelles voix du cinéma.