Au mois de septembre, la France avait manifesté son mécontentement à la suite de la sentence de trois ans d’emprisonnement infligée à Théo Clerc par une cour en Azerbaïdjan.
Environ cinquante personnes se sont retrouvées, ce vendredi 1er novembre, à Paris devant l’ambassade de l’Azerbaïdjan pour exprimer leur soutien à Théo Clerc, un ressortissant français incarcéré dans ce pays après avoir réalisé un graffiti dans le métro de Bakou, a rapporté le journaliste de Radio France sur place.
En septembre, la France s’était insurgée contre la condamnation à trois ans de prison de Théo Clerc par un tribunal en Azerbaïdjan « pour un graffiti dans le métro », qualifiant cette décision de « traitement arbitraire et ouvertement discriminatoire », selon un communiqué du ministère des Affaires étrangères. Le porte-parole du ministère avait fait remarquer : « Théo Clerc a été condamné le 10 septembre [..] à trois ans d’emprisonnement pour un graffiti dans le métro, alors que ses deux coaccusés, pour les mêmes faits mais ayant une autre nationalité, n’ont écopé que d’une simple amende ».
« Un enjeu diplomatique »
« Je suis présent pour soutenir mon frère et rappeler aux gouvernements français et azerbaïdjanais notre vigilance, et que lui est toujours emprisonné », a affirmé Charly, le frère du Français incarcéré. Il a ajouté : « Je demande à Emmanuel Macron de tout mettre en œuvre pour aider mon frère ».
Pour Thibault, un graffeur et ami de Théo Clerc, « s’il est détenu là-bas, ce n’est pas à cause d’un graffiti. Pour moi, il s’agit clairement d’une prise d’otage diplomatique. Il est emprisonné parce qu’il est français ».
Une pétition a été initiée et a recueilli plus de 30 000 signatures en soutien à Théo Clerc, 38 ans, un artiste de graffiti renommé. Le rassemblement à Paris de ce vendredi s’est tenu alors que la COP29 sur le climat doit commencer le 11 novembre prochain à Bakou, la capitale de l’Azerbaïdjan.