Près de 20 000 personnes ont été expulsées en Île-de-France entre avril 2023 et septembre 2024, à l’approche et pendant les JO de Paris, selon un bilan établi par un collectif d’ONG françaises.
Dans un rapport publié ce lundi, le Revers de la médaille Le collectif a rapporté que 260 sites de vie « informels » – camps, bidonvilles et squats – ont été vidés entre le 26 avril 2023 et le 30 septembre 2024.
Au cours de la même période, au moins 19 526 personnes ont été expulsées de leur logement, soit une augmentation de 33 % par rapport à 2021 et 2022.
Le rapport souligne également que le nombre de mineurs dans les rues a considérablement augmenté, avec au moins 4 550 enfants expulsés de leur logement, soit trois fois plus qu’au cours de la période 2021-2022.
Dans un récent post sur les réseaux sociaux, le collectif a documenté l’expulsion de mineurs de leur campement dans le tunnel près du quartier commerçant des Halles à Paris, déclarant : « La police mais pas de solution. L’errance continue ».
Une « tache » sur l’héritage des Jeux olympiques
Paul Alauzy, coordinateur de Médecins du Monde et porte-parole du collectif a qualifié l’année écoulée d’exceptionnelle en termes de nombre d’expulsions.
Alauzy a déclaré que l’augmentation des expulsions laisserait une « tache indélébile » sur l’héritage des Jeux olympiques de 2024.
Avant les Jeux olympiques de Paris, le collectif a poussé à une série de consultations avec toutes les parties impliquées dans l’organisation des Jeux.
L’objectif était d’élaborer un plan commun pour les Jeux olympiques qui contribuerait à lutter contre l’exclusion sociale et à tenir la promesse de Paris 2024 d’un héritage social positif sans précédent.
Cependant – malgré de nombreuses réunions et une série de propositions concrètes et chiffrées – aucun plan concerté n’a jamais été élaboré.
Dans la perspective de l’accueil des JO à l’avenir, les associations préconisent « une consultation systématique des populations hôtes, l’accès à une information équilibrée, gratuite et de qualité, ainsi que l’organisation de consultations ouvertes avec la société civile bien en amont des Jeux ». « .
« Le simple fait d’organiser les Jeux chaque année au même endroit (…) plutôt que d’inviter le monde entier à se rendre (dans la ville hôte) pour une période aussi courte pourrait résoudre de nombreux problèmes, du nettoyage social à la gentrification et aux facteurs écologiques », a-t-il ajouté. « , a ajouté le collectif.