En France, les femmes « travailleront gratuitement » à partir de 16h48 vendredi jusqu’à la fin de l’année en raison de l’écart salarial avec les hommes, selon le bulletin féministe Les Glorieusesqui publie chaque année ce compte à rebours symbolique.
Le timing est calculé à partir des statistiques européennes sur l’écart salarial entre hommes et femmes, qui montrent qu’en France, les femmes gagnent en moyenne 14 pour cent de moins que les hommes.
L’année dernière, alors que l’écart dépassait 15 pour cent, Les Glorieuses a marqué la date à 11h25 le 6 novembre.
Rebecca Amsellem, fondatrice de Les Glorieusesa déclaré que si l’écart de cette année reflète « une légère amélioration », l’écart salarial pourrait être réduit de manière significative « en s’inspirant des pays champions dans ce domaine ».
Amsellem a cité des exemples en Suède, en Islande et en Espagne, où les politiques se sont révélées efficaces pour lutter contre les inégalités salariales.
Réduire les inégalités salariales
Le rapport suggère des solutions, notamment un congé parental égal pour les deux parents, comme en Suède, et des augmentations de salaires dans les secteurs à prédominance féminine tels que la santé, l’éducation et les soins, à l’instar de la Nouvelle-Zélande.
En Islande, les entreprises sont tenues de prouver qu’elles respectent des pratiques d’égalité salariale et de présenter des plans d’action pour réduire les écarts salariaux.
Des modalités de travail flexibles, encouragées en Espagne, et des régions pilotes, comme la Californie, pour tester ces politiques, sont également recommandées par Les Glorieuses.
Pour la newsletter, la transparence salariale reste « une condition sine qua non pour une politique efficace en faveur de l’égalité salariale ».