Le président Emmanuel Macron a déclaré à Strasbourg, le samedi 23 novembre, que Marc Bloch, historien et membre de la Résistance, serait honoré par une panthéonisation.
Marc Bloch représentait l’idéal du patriote. Né à Lyon en 1886, il a grandi dans une famille juive d’origine alsacienne qui avait choisi de s’ancrer en France. Son parcours, comme celui de beaucoup de ses contemporains, a été profondément marqué par les deux conflits mondiaux. À l’âge de 28 ans, diplômé de l’École normale supérieure et agrégé en histoire, Marc Bloch se retrouve dans l’enfer des tranchées lors de la Première Guerre mondiale. Après avoir été blessé au combat, il sert ensuite en tant qu’agent de renseignement. Entre 1919 et 1936, cet éminent universitaire dispense son savoir en histoire médiévale à l’université de Strasbourg, où ses étudiants l’appellent capitaine Bloch.
Un exemple de dévouement patriotique
À 53 ans, lorsque la Seconde Guerre mondiale éclate, Marc Bloch est père de six enfants. Malgré cela, il choisit une fois de plus de s’engager pour défendre son pays. La défaite de la France en 1940 est pour lui un choc bouleversant. Yohann Chapoutot, professeur d’histoire à l’université de la Sorbonne, explique : “Marc Bloch est une victime directe des lois antisémites de Vichy, perdant ainsi son poste de fonctionnaire.” Animé par un profond sens de la justice, le capitaine Bloch rejoint les rangs de la résistance. En 1944, il est capturé et emprisonné à Montluc, tout comme Jean Moulin. Marc Bloch subit la torture pendant plusieurs jours avant d’être exécuté par la Gestapo le 16 juin 1944.
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