Les représentants élus discuteront notamment de ce sujet mercredi au cours du 106e congrès des maires.
Le 20 novembre, Benoît Payan, le maire de Marseille, a exprimé sa satisfaction sur France Inter à propos des mesures annoncées par le ministre de l’Intérieur contre le trafic de drogue, bien qu’il les considère comme encore insuffisantes. Il demande à l’État de mobiliser « tous les moyens » nécessaires pour éradiquer le problème à la source. De telles questions figurent parmi les sujets principaux du 106e Congrès des maires, organisé à Paris.
Bruno Retailleau a dévoilé l’ajout de 25 nouveaux agents enquêteurs pour soutenir la police judiciaire marseillaise, ainsi que l’établissement d’un parquet spécialisé, une demande exprimée par Benoît Payan « il y a trois ans ». Cette initiative devra encore recevoir l’aval des parlementaires. Le maire socialiste note : « Dans un contexte de diminution des dépenses publiques, cela me convient ».
Malgré tout, le maire de Marseille souligne que le trafic de drogue est comparable à « une pieuvre avec des tentacules et une tête ». « Jusqu’à présent, on s’est attaqué surtout aux tentacules », indique Benoît Payan, évoquant les opérations de police menées dans les immeubles ou les discussions concernant un durcissement des sanctions contre les consommateurs. Il avertit : « Tant qu’on ne s’en prend pas à la tête de la pieuvre, elle continuera d’exister ». Il exhorte l’État à « fournir tous les moyens » pour remonter les « circuits financiers » et atteindre « ces leaders de réseaux responsables de violences, souvent basés à l’étranger, anonymes, impliqués dans le blanchiment d’argent, et échappant à tout contrôle ».