En 2020, l’ex-chirurgien a été jugé coupable et a reçu une peine de 15 ans de prison. Actuellement, il est accusé par environ 300 personnes. On estime que le procès se prolongera pendant à peu près quatre mois.
Joël Le Scouarnec : Un Procès Attendu au Cœur de Vannes
Le 24 février marquera le début du procès tant attendu de Joël Le Scouarnec, ancien chirurgien, accusé de viols et d’agressions sexuelles sur près de 300 personnes. Selon le parquet général de Rennes, ce procès, programmé pour durer environ quatre mois, aura lieu à Vannes, devant la cour criminelle du Morbihan. La session se tiendra dans l’enceinte de la salle des assises de la ville, comme l’a indiqué Ronan Le Clerc, représentant du parquet général de la cour d’appel de Rennes, lors d’un point presse.
Préparatifs Logistiques pour un Procès Hors Norme
Étant donné le grand nombre de parties civiles impliquées, des aménagements spéciaux sont en cours pour accueillir le public et la presse. Plusieurs espaces supplémentaires seront ouverts dans une ancienne faculté proche du tribunal de Vannes, où le procès sera retransmis sur des écrans géants. Ce dispositif logistique exceptionnel est nécessaire pour gérer l’affluence attendue. La majorité des victimes étant des mineurs lors des faits reprochés, il est probable que certaines séances se déroulent à huis clos afin de protéger leur anonymat, a précisé le magistrat. En effet, l’enquête a révélé que l’âge moyen des victimes, qui inclut les deux sexes, est de seulement 11 ans.
Des Dossiers Accablants et la Perspective d’une Peine Alourdie
Après quatre années d’instruction, Joël Le Scouarnec, âgé de 73 ans, a été finalement renvoyé devant la cour criminelle à la fin du mois de septembre. Il doit répondre de 300 actes délictueux survenus durant de nombreuses années au sein de plusieurs établissements hospitaliers où il a exercé en tant que spécialiste en chirurgie digestive. Déjà condamné en 2020 à une peine de 15 ans de réclusion pour d’autres infractions, ce procès le confrontera à nouveau à des accusations graves de « viols aggravés et agressions sexuelles aggravées ». Face à ces nouveaux chefs d’accusation, l’ex-chirurgien risque cette fois jusqu’à 20 ans de réclusion criminelle.