Dans ce dossier, Patrick Maisonneuve considère qu’il ne serait pas judicieux de purger la moitié de la condamnation avant qu’un éventuel recours en appel ne soit examiné.
Jeudi 14 novembre, Patrick Maisonneuve, qui est l’avocat représentant le Parlement européen, a exprimé sur 42mag.fr son opposition à l’application immédiate des sanctions. Il a déclaré qu’il est « plutôt hostile à l’exécution provisoire » de ces peines, en argumentant que le recours devant la cour d’appel doit se faire « de façon tout à fait efficiente ».
Cette déclaration intervient un jour après que le parquet a demandé une peine de cinq ans d’emprisonnement, dont deux années à purger, à l’encontre de Marine Le Pen. Celle-ci, chef du groupe RN à l’Assemblée, est jugée avec 24 autres accusés par le tribunal de Paris pour des accusations de détournement de fonds publics dans l’affaire des assistants parlementaires du FN.
Sérieuses implications politiques
Le procureur a également proposé une peine d’inéligibilité de cinq ans avec effet immédiat. Si le tribunal accédait à cette requête, Marine Le Pen pourrait être empêchée de participer à l’élection présidentielle de 2027, même si elle faisait appel. L’avocat a souligné : « À partir de là, quand on commence à exécuter une peine lors du recours en appel et que la moitié de la peine est déjà purgée, cela a un intérêt tout à fait relatif ».
De plus, il a jugé que les réquisitions étaient « cohérentes » et « sans surprise ».