Les jeunes participants de l’émission « Vrai ou Faux Junior » nous interrogent au sujet du procès impliquant le Rassemblement National et sa dirigeante Marine Le Pen. Ils souhaitent également en savoir plus sur la lourde amende que la Russie a imposée à Google.
La rumeur court : la Russie a-t-elle réellement infligé une amende considérable à Google ? En ce qui concerne Marine Le Pen, va-t-elle effectivement être incarcérée suite au procès impliquant le Rassemblement National (RN) ? Des élèves du collège Turgot à Denain se posent ces questions et nous allons y répondre avec l’aide des journalistes de 42mag.fr.
Une amende colossale, mais inexigible
Kenzo s’interroge sur « l’amende de Google qui atteindrait des sommes astronomiques, ce qui m’a beaucoup surpris« . Maely se demande si cette condamnation est réelle, si Google devra effectivement s’en acquitter et les conséquences possibles en cas de non-paiement.
Sylvain Tronchet, correspondant de Radio France à Moscou, confirme que le gouvernement russe a bien prononcé une amende gigantesque contre Google, d’un montant inimaginable. Il ajoute que « c’est avant tout un geste symbolique » et qu’en réalité, Google ne paiera jamais cette somme, ce que les autorités russes savent pertinemment.«
L’ombre de la guerre en Ukraine
La justification de cette amende, selon la Russie, réside dans le fait que Google, via YouTube, diffuse des contenus contredisant la version officielle russe concernant la guerre en Ukraine. Certaines vidéos montrent des actions de l’armée russe en Ukraine que Vladimir Poutine préfère ne pas dévoiler. Sylvain Tronchet précise que « la diffusion de certaines informations, telles que les bombardements faisant des victimes civiles ou des gens touchés dans leurs maisons par l’armée russe, est strictement interdite en Russie.«
De plus, Moscou accuse Google d’avoir supprimé certaines chaînes de télévision russes sur YouTube, notamment la principale chaîne d’État, Pervy Kanal. Sylvain Tronchet explique que Google a jugé que cette chaîne relayait de la propagande et des informations trompeuses, ce qui a conduit à son retrait de YouTube.
Enfin, Sylvain Tronchet souligne que « la véritable intention derrière cette amende est de dissuader Google et YouTube de reprendre leurs activités en Russie ; sinon, ils seraient contraints de s’acquitter de cette pénalité exorbitante.«
Quelles conséquences pour Marine Le Pen dans son procès avec le RN ?
Kellia s’interroge sur le sort de Marine Le Pen dans ce procès, après avoir vu sur TikTok qu’elle risquait une peine de prison ferme pour racisme.
Pierrick Bonno, journaliste au service politique de 42mag.fr, qui a suivi l’affaire, clarifie la situation pour Kellia. Il précise que « ce procès ne concerne pas du tout des accusations de racisme« , mais plutôt des soupçons de détournement de fonds publics alloués par l’Union européenne pour financer des activités du Rassemblement National, l’ancien Front National, ainsi que pour rémunérer son personnel en France.
Il est essentiel de noter que les députés européens reçoivent une dotation mensuelle destinée à couvrir leurs frais et à rémunérer leurs assistants. Pierrick Bonno clarifie qu’on reproche à Marine Le Pen d’avoir utilisé cet argent non pas pour financer des collaborateurs travaillant au Parlement européen, mais pour des activités politiques en France, ce qui est illégal.
Le risque pour Marine Le Pen : l’inéligibilité
L’issue de ce procès pourrait-elle conduire à une peine de prison pour Marine Le Pen ? Alors que Kellia a entendu parler de « deux ans de prison ferme« , Sidahmed se questionne sur cette éventualité. Pierrick Bonno estime peu probable l’incarcération de Marine Le Pen. Il explique que « les figures politiques, comme Marine Le Pen, évitent généralement la prison, au profit parfois de mesures alternatives, telle qu’une surveillance électronique. Ainsi, deux ans de prison ferme ne signifient pas nécessairement de l’emprisonnement effectif.«
Un autre enjeu crucial de ce procès est la possibilité pour Marine Le Pen de se voir infliger une peine d’inéligibilité de cinq ans, l’empêchant de se présenter aux prochaines élections. Le verdict de ce procès est attendu pour le 31 mars prochain.