Après que le Premier ministre a été éliminé, un candidat d’extrême droite, reconnu pour son soutien à la Russie, a créé la surprise en se qualifiant. Cette situation a conduit à prendre cette décision.
Vers une nouvelle tournure en Roumanie ?
La Roumanie s’apprête à vivre un possible revirement. En effet, la Cour constitutionnelle du pays a décidé, ce jeudi 28 novembre, qu’il fallait procéder à un recomptage des suffrages du premier tour de l’élection présidentielle. Cette décision fait suite à l’élimination surprenante du Premier ministre et à l’inattendue qualification d’un candidat d’extrême droite, qui soutient des idéologies pro-russes. En réponse à une requête déposée par un autre prétendant à la présidence, la Cour a unanimement décrété, selon son communiqué officiel, la nécessité de « vérifier et recomptabiliser l’ensemble des bulletins votés ».
Des manifestations quotidiennes
Depuis lundi, la capitale roumaine est le théâtre de manifestations chaque soir. Ces mobilisations sont nées de l’incrédulité et de la colère face à l’avancée en tête, lors du premier tour, de Calin Georgescu. Notamment connu pour son admiration pour le leader russe Vladimir Poutine et son opposition farouche à toute aide envers l’Ukraine, ce technocrate de 62 ans, au style irréprochable, a su marquer les esprits. Sa campagne électorale, ayant largement circulé sur TikTok, a mis l’accent sur l’arrêt du soutien à Kiev, lui permettant de capter une audience significative.
Une confrontation inattendue
Dans la suite de la campagne présidentielle, Calin Georgescu se mesurera à Elena Lasconi, une maire centriste âgée de 52 ans et dirigeante d’une petite localité. Quant à Marcel Ciolacu, le Premier ministre favorable à l’Union européenne, il a été écarté de la compétition en terminant à la troisième place. La révélation de ces résultats a provoqué un véritable choc à travers cette nation d’Europe de l’Est, qui compte 19 millions de citoyens. Tout en partageant une frontière avec l’Ukraine, ce membre de l’Union européenne et de l’OTAN s’était jusque-là distingué par sa résistance aux mouvements nationalistes, se détachant ainsi des positions de pays voisins comme la Hongrie ou la Slovaquie.