Le lundi 9 décembre, le tribunal de Paris a commencé à examiner l’affaire de Christophe Ruggia, un cinéaste accusé d’abus sexuels sur mineur. L’actrice Adèle Haenel allègue que ces agressions ont eu lieu pendant plusieurs visites à son domicile au cours des années 2001 à 2004.
D’un pas déterminé, l’actrice Adèle Haenel a franchi les portes du tribunal de Paris, ce lundi après-midi du 9 décembre. Elle est venue chercher des comptes de la part de Christophe Ruggia, réalisateur qu’elle accuse de l’avoir agressée sexuellement. Ruggia nie fermement ces allégations. Adèle Haenel décrit comment, entre 2001 et 2004, elle s’est rendue plus d’une centaine de fois chez lui pour des rendez-vous censés enrichir sa culture cinématographique. Elle n’avait que 12 ans à l’époque de la première visite. Dans une interview donnée à Mediapart, elle évoque un mécanisme de domination.
Christophe Ruggia risque une peine de 10 ans d’emprisonnement
En 2019, Adèle Haenel a formellement déposé plainte, évoquant des attouchements qui auraient eu lieu sur ses cuisses et sa poitrine, ainsi que des baisers non consentis dans son cou. Lors de l’audience de lundi, elle a affronté du regard Christophe Ruggia. À son tour de prendre la parole, le cinéaste a rejeté les accusations. L’intervention publique d’Adèle Haenel a brisé le silence entourant de telles situations. Son geste audacieux lors des César en 2020 a contribué à enclencher le mouvement #MeToo dans l’industrie cinématographique française. Face à ces accusations d’agressions sexuelles sur mineur, Christophe Ruggia pourrait être condamné à 10 ans de prison.
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