L’ex-président de la République avait décidé de se pourvoir en cassation dans le dossier des écoutes. Dans cette affaire, il avait été jugé coupable et condamné à purger une peine d’une année de prison, qu’il devait effectuer chez lui sous surveillance électronique, pour des actes de corruption et de trafic d’influence.
Un tournant dans la responsabilisation politique
« C’est une part essentielle de cette progression lente mais significative du système judiciaire face aux personnalités politiques », déclare l’historien Jean Garrigues sur 42mag.fr, le mercredi 18 décembre. Cette réflexion intervient alors que la Cour de cassation confirme le rejet du pourvoi de Nicolas Sarkozy dans le cadre de l’affaire des écoutes. Cette décision entérine sa condamnation à un an de prison ferme, à purger sous surveillance électronique, pour des faits de corruption et trafic d’influence.
Un changement progressif mais nécessaire
« Nous avons parcouru un long chemin. Il y a encore une trentaine d’années, il était très difficile de s’attaquer à une figure politique, en particulier parmi ceux exerçant au sein du pouvoir exécutif », souligne l’historien, expert en politique française. Cependant, il admet que « même s’il reste encore des efforts à fournir, nous avançons vers une maturité démocratique qui nous rapproche de ce que l’on observe dans les pays scandinaves. En tant qu’historien, je juge que cette évolution est dans la bonne direction ».