Agnès Canayer, qui occupait le poste de ministre déléguée en charge de la Famille et de la Petite enfance sous l’administration de Michel Barnier, n’a pas été renouvelée dans ses responsabilités.
Des critiques face à l’absence d’un ministère dédié à l’Enfance
Mardi 24 décembre, plusieurs associations ainsi que l’Unicef ont vivement réagi à l’absence d’une fonction ministérielle dédiée spécifiquement à l’Enfance dans le nouveau gouvernement dirigé par François Bayrou. La formation de ce gouvernement a été rendue publique lundi soir. Agnès Canayer, qui occupait précédemment le poste de ministre déléguée chargée de la Famille et de la Petite Enfance, n’a pas été reconduite dans ses fonctions. Par ailleurs, la question de l’enfance ne figure pas dans l’appellation du vaste ministère du Travail, de la Santé, des Solidarités et des Familles désormais sous la responsabilité de Catherine Vautrin.
Cette organisation gouvernementale a suscité une vive désapprobation parmi plusieurs associations. Face à l’inceste a exprimé sa consternation sur la plateforme X en indiquant que « 11% des Français sont touchés par l’inceste et toujours pas de ministère en charge de l’Enfance ». L’association a ajouté : « Combien de temps encore allons-nous attendre avant de réellement adopter des mesures pour garantir une protection immédiate des enfants et un accompagnement adéquat des victimes? »
« Une lacune persistante et alarmante »
Laurent Boyet, président de l’association Les Papillons, a également réagi en déclarant : « En dépit du tourbillon politique ambiant, une constante regrettable demeure : l’enfance est laissée pour compte. » Il a poursuivi en ajoutant : « Apparemment, les enfants sont jugés moins prioritaires que l’intelligence artificielle, qui bénéficie de sa propre ministre. » De son côté, Unicef France a exprimé sa déception dès lundi soir en déplorant « l’absence de ministère spécifique pour l’Enfance, ni même l’attribution d’un ministre délégué en charge de ces questions. »
Lors de la cérémonie de passation de pouvoir qui s’est tenue mardi à Paris, Catherine Vautrin a fait allusion dans son discours à la question de la « petite enfance » ainsi qu’à la « protection sociale de l’enfance », sans toutefois apporter de précisions supplémentaires. Aux côtés de Vautrin, l’ancienne ministre Agnès Canayer a souligné l’importance de renforcer la protection des enfants vulnérables, ceux qui sont placés sous la protection de l’enfance et qui souffrent actuellement à cause d’un système en difficulté, ainsi que ceux, « encore trop nombreux », qui endurent des violences.