Le responsable national du Parti communiste français a participé à l’émission « 42mag.fr soir » le vendredi 20 décembre. Il a répondu aux questions posées par Agathe Lambret.
« Les gens ont des raisons d’être furieux aujourd’hui », déclare Fabien Roussel, chef du Parti communiste français, sur 42mag.fr, ce vendredi 20 décembre. Cette déclaration faisait suite aux paroles d’Emmanuel Macron lors de sa visite à Mayotte et aux réactions passionnées de certains résidents.
Il a aussi mentionné qu’il n’a « absolument pas » été convaincu par les propos du président, qui a retracé cet épisode au cours d’une interview vendredi, déclarant : « Quand on insulte la France, le président se met en colère ».
« Cela fait maintenant une semaine que le cyclone est passé, et nous en sommes encore à distribuer deux bouteilles d’eau par personne », déclare avec véhémence Fabien Roussel, mettant en garde : « Une crise sanitaire et alimentaire de grande ampleur se profile, alors je demande : où est cette France si puissante qui devrait être en mesure de venir en aide à ses citoyens dans un département dévasté ? Je suis vraiment désolé, mais elle est absente. »
« Je comprends la colère de celles et ceux qui vivent sur l’île, toujours en détresse, une semaine après le passage du cyclone. »
Fabien Rousselà 42mag.fr
L’orgueil du chef de l’État
« Emmanuel Macron peut annoncer ses plans pour demain, mais les habitants veulent des réponses dès aujourd’hui, continue Fabien Roussel, ils souhaitent de l’eau, de la nourriture, un abri, éviter les épidémies et que l’on apporte de l’aide dans les villages délaissés. Il y a une urgence vitale, des enfants souffrent de la faim, de la soif et n’ont toujours pas accès aux nécessités de base ».
« En général, lors de catastrophes de cette ampleur, on sollicite l’aide d’ONG internationales, on fait appel à l’assistance nationale », affirme-t-il, « je pense que le président de la République est victime de son orgueil, refusant de solliciter cette aide, et aujourd’hui, les gens sont en colère et c’est totalement légitime ».