Dans une entrevue accordée aux médias à Mayotte avant son départ de l’archipel, le président de la République a également assuré que « chaque domicile sera connecté » au réseau d’eau dès samedi.
Emmanuel Macron a accordé une vaste entrevue aux médias de Mayotte, dont Mayotte La 1ère, le vendredi 20 novembre, juste avant de quitter l’archipel frappé par le cyclone Chido. Le président, qui a passé deux jours parmi les sinistrés, a assuré, entre autres, que « tous les domiciles seront connectés » à l’eau dès samedi. Il a précisé, « Nous ne pourrons pas rétablir l’eau à 100%, mais dès demain, nous allons organiser une rotation de l’approvisionnement en eau », alors que l’accès à l’eau reste un des problèmes majeurs après le cyclone. « Je souhaite garantir aux habitants sécurité, électricité et eau courante », a-t-il affirmé.
Par ailleurs, Emmanuel Macron a indiqué que le gouvernement « ne pourra pas rouvrir toutes les écoles dès le 13 janvier » à Mayotte. « Nous évaluons l’état des infrastructures. Certaines communes (…) ont perdu 75% de leurs écoles », tandis que dans d’autres, « les établissements scolaires sont occupés par des habitants sans toit », a-t-il expliqué. « Dans les prochains jours, nous allons dresser une carte pour comprendre la situation », tout en soulignant néanmoins que « l’école doit aussi recommencer », tant pour « l’apprentissage » des jeunes que pour permettre aux parents, » tels que les soignants, les policiers, les pompiers », de retrouver leur emploi. Selon le ministère, environ 40% des structures parmi les quelque 250 écoles de l’archipel sont trop endommagées pour être utilisables à court terme.
« Des offres seront proposées à La Réunion » pour l’éducation
« Nous voulons apporter une réponse à chaque famille pour le 13 janvier », a déclaré le président de la République, « soit en offrant des informations pour les jours ou semaines suivants, soit en présentant des solutions temporaires sur un autre territoire ». « Nous proposerons des options à La Réunion ou ailleurs », a-t-il ajouté, précisant que des alternatives concrètes seront annoncées « dans les prochains jours ».
Interrogé sur la controverse déclenchée par ses déclarations de jeudi – où il a affirmé que les sinistrés seraient « 10 000 fois plus dans la difficulté » si Mayotte n’était pas un département français – il a affirmé avoir répondu à des « membres » du Rassemblement national qui « offensaient la France ». « Parce que c’est la France, et quand elle est insultée, le président se met en colère », a-t-il expliqué.