Cynthia, âgée de 35 ans, et Loïc, qui a 56 ans, ne se sont jamais rencontrés auparavant et ne partagent que très peu de points de vue similaires. Malgré cela, ils ont tous les deux choisi de participer à une rencontre organisée samedi, dans le cadre de l’événement intitulé « Faut qu’on parle », qui a rassemblé environ 6 000 participants à travers toute la France pour discuter et échanger. Nous avons eu l’opportunité de suivre une partie de leur discussion à Rennes.
Cynthia, âgée de 35 ans, partage son point de vue en affirmant : « C’est une particularité que l’on trouve en France, cette désignation de gauche ou de droite. Cela n’existe pas dans de nombreux autres pays. » Elle note que, contrairement à la France, cette division n’est pas présente aux États-Unis, où les démocrates sont souvent perçus comme étant sur un axe de centre droit.
Loïc, qui a 56 ans, admet que dans l’Hexagone, « il y a beaucoup de divisions et beaucoup de… Les positions sont assez tranchées, en fait. On observe des groupes, qui aujourd’hui, ont de moins en moins de dialogues entre eux. »
La dimension humaniste et le discours de la scène politique
Loïc soulève des interrogations sur l’aspect humaniste de la gauche, en déclarant : « J’ai l’impression que, lorsqu’ils s’expriment, il y a souvent un ton belliqueux, un ton conflictuel… Personnellement, je ne peux pas adhérer à cela. » Cynthia réplique en soulignant que des propos violents sont entendus « un peu partout » dans le discours politique, en particulier venant de l’extrême droite qui « cherche à désigner un ennemi commun« .
Elle met en lumière que, bien que la gauche se positionne souvent comme un « contre-pouvoir« , elle promeut des sujets sociaux tels que les droits des femmes et le droit à la retraite.
Les relations entre la gauche et les classes populaires
Loïc exprime son opinion en indiquant que « la gauche s’est détournée de cette classe sociale au profit d’un électorat différent », préférant se concentrer sur des « thématiques sociétales » plutôt que de s’intéresser aux « problèmes quotidiens et d’inclure les classes ouvrières dans la conversation publique ». Cynthia admet qu’échanger avec une personne issue d’un milieu différent est une expérience enrichissante, car cela permet de « comprendre les opinions des autres et leurs raisons de penser de cette manière ».
L’échange entre Cynthia et Loïc, bien que vif, a été constructif, illustrant leurs divergences mais aussi les similitudes dans leurs perceptions politiques. L’initiative « Faut qu’on parle » vise à encourager le dialogue et la compréhension mutuelle malgré les différences.