Au cours de ces 366 jours, les événements marquants ont été nombreux, allant des élections européennes à la mise sous silence de Michel Barnier, offrant ainsi de multiples surprises.
« Oh, quelle année mouvementée. » Ce 13 décembre, lors d’une intervention en direct sur BFMTV pour commenter la nomination de François Bayrou à la tête du gouvernement, Marine Tondelier, leader des écologistes, s’administre de légères claques dans le cou pour rester éveillée. Ce moment illustre parfaitement l’année politique tumultueuse qu’a traversée la France. Entre élections européennes, surprise par une dissolution, législatives anticipées, et la censure du cabinet Barnier, les événements se sont succédé aussi vite que le défilé des Premiers ministres. Pas moins de quatre titulaires ont occupé le poste en une seule année, établissant un record. Du cocasse au sérieux, du secondaire au crucial, aussi bien à droite qu’au centre ou à gauche, 42mag.fr a compilé pour vous les événements marquants de l’année.
1 Gabriel Attal nommé chef du gouvernement
Presque un an déjà depuis cet événement. Le 9 janvier, Emmanuel Macron choisit Gabriel Attal comme Premier ministre après le départ d’Elisabeth Borne. Ce jeune macroniste fidèle, âgé de 34 ans, devient alors le plus jeune Premier ministre de la Ve République. Ex-ministre éphémère de l’Éducation nationale, il est également le premier à assumer publiquement son homosexualité en accédant à ce poste. Sa nomination, qu’il considère comme un signe de « dynamisme et d’audace », se heurte rapidement à la défaite aux législatives de juillet.
2 Dissolution de l’Assemblée par Emmanuel Macron
Le 9 juin au soir, sur un ton solennel, Emmanuel Macron prend la parole pour une annonce historique : la dissolution de l’Assemblée nationale, une première depuis un quart de siècle. Après une performance du Rassemblement national aux européennes et l’échec de la liste Renaissance, il déclare : « Je vous ai entendus, je ne laisserai pas votre message sans réponse. » Des élections sont fixées pour la fin juin et début juillet. Cette décision audacieuse remet, un instant du moins, le « maître des horloges » au centre de la scène politique.
3 Glucksmann réclame une direction unifiée
Invité sur France 2 le 10 juin, Raphaël Glucksmann, triomphant après sa victoire avec la liste socialiste aux européennes, énonce ses prérequis pour une nouvelle alliance de la gauche. Assertif, il déclare : « Il nous faut une direction franche, on ne va pas rééditer la Nupes là ! » s’adressant avec fermeté à Anne-Sophie Lapix. Quelques jours après, un nouveau front, distinct de ses idées, voit le jour. Toutefois, ses propos trouvent un écho considérable en ligne, inspirant challenges TikTok et mèmes country humoristiques, réanimés par l’intelligence artificielle, réitérant son impact six mois plus tard.
4 Eric Ciotti barricadé chez Les Républicains
Le 11 juin, Eric Ciotti, à la tête des Républicains, annonce une nouvelle fracassante : son alliance avec le RN pour les législatives. Cette révélation mène à une scène chaotique avec Sandrine Rousseau, immortalisée par les caméras. Ensuite, les ténors du parti se précipitent au siège parisien des Républicains, pour le trouver fermé. Valérie Pécresse impressionne par son empressement. Un conseil politique est demandé, mais seul le leader actuel du parti est habilité à le convoquer. Peu après, Eric Ciotti est finalement exclu, une décision qu’il rejette farouchement.
5 Affection de Marine Tondelier avant le second tour
Marine Tondelier, leader des Écologistes, intervient le 1er juillet sur France Inter, à peine deux jours après le premier tour des législatives. Face au succès des RN, une victoire semble imminente pour le parti d’extrême droite. Interrogée sur les propos de Bruno Le Maire qui n’écarte pas une alliance face au RN, elle se montre émue et indignée, dénonçant « une attitude opportuniste et noble ». Cette interview devient emblématique de la période entre les tours et renforce le front républicain au second tour des élections.
6 Amélie Oudéa-Castéra plonge dans la Seine
Amélie Oudéa-Castéra, ancienne ministre des Sports, enchaîne les défis. Après une polémique sur ses enfants scolarisés dans le privé, elle devient un mème après avoir chantonné Djadja. Mais son saut dans la Seine, juste avant les J.O., devient iconique. Pour prouver la propreté du fleuve, l’exercice de communication est risqué. Elle trébuche et pousse un cri mi-amusé, mi-effrayé, avant de s’exclamer : « Elle est douce ! » La scène fait le tour de TikTok, partagée des milliers de fois.
7 Un député insoumis décline une poignée de mains
Lors de la réunion des nouveaux députés pour élire leur président le 18 juillet, un geste marque les esprits. Suivant le protocole, le jeune député RN Flavien Termet régule l’assemblée. Mais face à sa main tendue, plusieurs membres de gauche, dont François Piquemal, refusent de se conformer. Préférant mimer un jeu de pierre-papier-ciseaux, le député LFI exprime son désaccord avec humour. Cet acte suscite une vive réaction, surtout après la coalition républicaine du second tour.
8 L’étreinte de Manon Aubry
Le 18 juillet, lors de la réélection au Parlement européen, Manon Aubry, eurodéputée LFI, critique vivement Ursula von der Leyen, président de la Commission européenne. Elle refuse son « coalition néfaste » avec véhémence mais, surprise, après la réélection de l’Allemande, les caméras capturent une chaleureuse accolade entre elles. Critiquée par le RN, elle rétorque sur X : « Certains serrent la main des tyrans. D’autres saluent républicainement leur adversaire. »
9 Jordan Bardella, trop précipité
Le 18 novembre, invité sur BFMTV, Jordan Bardella insiste sur l’importance d’un casier judiciaire vierge pour les candidats RN. Cependant, il semble oublier les récents déboires judiciaires de Marine Le Pen, pour laquelle le parquet a sollicité une peine de cinq ans. Visiblement pris sur le fait, il peine à justifier l’affaire, invoquant un possible appel après une éventuelle condamnation.
10 Anne Hidalgo et sa gaffe embarrassante
Le 28 novembre, lors d’une rencontre avec les médias, Anne Hidalgo commet un lapsus retentissant en soutenant Rémi Féraud pour les prochaines municipales, accidentellement désigné sous le nom de son ancien adjoint devenu rival, Emmanuel Grégoire. Immédiatement consciente de sa bévue, elle l’admet avec un sourire gêné, prouvant une fois de plus son statut de « reine des gaffes ».
11 Michel Barnier renversé
Peu après son recours au 49.3 pour promulguer le budget de la Sécurité sociale, Michel Barnier est censuré par l’Assemblée le 4 décembre. Ce retournement fait de lui le Premier ministre le plus brièvement en poste depuis 1962. Ex-commissaire européen, il aura dirigé pendant seulement 90 jours. S’adressant à ses équipes après cette débâcle, il concède : « Je suis désolé de vous avoir embarqués dans cette mésaventure. »
12 L’éclipse de François Bayrou
A peine en fonction, François Bayrou doit gérer l’urgence laissée par le cyclone Chido à Mayotte. Lors d’une conférence de presse tardive le 14 décembre, le chef du gouvernement est entouré par des ministres démissionnaires. En plein discours d’un Bruno Retailleau inquiet des répercussions, Bayrou s’éclipse brusquement, laissant un public médusé. Cette scène a enfin marqué les esprits.