Le ministre de la Justice récemment nommé souhaite faire appel à l’administration carcérale afin d’empêcher l’utilisation de téléphones portables par les détenus.
Un plan pour réformer le système pénitentiaire
Gérald Darmanin, qui a récemment pris ses fonctions de ministre de la Justice, a exprimé sa volonté de mener un effort massif pour réformer les prisons françaises. Lors d’une intervention sur TF1, le 26 décembre, il a évoqué l’idée de mettre en œuvre des actions qu’il appelle « place nette » pour lutter efficacement contre le trafic de drogue dans les établissements pénitentiaires, une démarche qui rappelle celles qu’il avait initiées auparavant au ministère de l’Intérieur. Son objectif principal est d’empêcher que des détenus en prison ne continuent à utiliser des téléphones portables pour gérer leurs activités illégales à distance, comme la supervision de points de deal ou même l’organisation de crimes.
Un problème inacceptable selon Gérald Darmanin
Le ministre juge cette situation derrière les barreaux comme étant absolument intolérable et incompréhensible aux yeux des citoyens. Toutefois, il n’a pas manqué de reconnaître l’ardeur et le dévouement des agents pénitentiaires, qualifiant leur travail d’exceptionnel. Darmanin a également souligné les avancées deja réalisées par ses prédécesseurs et insiste sur la nécessité de poursuivre ces efforts avec une approche probablement plus stricte et plus vigoureuse.
Des mesures envisagées pour contrer les téléphones portables
Concernant la problématique des téléphones portables en prison, Darmanin soutient fermement qu’il est impératif de sanctionner ceux qui s’en servent. Il a également évoqué la nécessité de trouver rapidement des mesures techniques pour appliquer un brouillage intégral dans tous les établissements pénitentiaires. Les statistiques fournies par l’administration pénitentiaire indiquent qu’en 2023, 53 000 téléphones et équipements associés ont été confisqués. Depuis 2018, la France a consacré plus de 100 millions d’euros pour répondre à ce problème. À l’automne, 18 prisons étaient déjà équipées de systèmes de brouillage total, et ce nombre devrait atteindre 38 d’ici la fin de 2025. Actuellement, la France possède 186 établissements de détention.