Aujourd’hui âgé de 26 ans, cet individu avait infligé de multiples coups de couteau à sa partenaire en pleine voie publique, sous le regard des voisins et en présence de leur fillette de trois ans.
Après quatre jours d’audience, la cour d’assises de la Moselle a prononcé son jugement. Coupable d’avoir tué sa compagne, Stéphanie Di Vincenzo, en mai 2021 à Hayange, Liridon Berisa a été condamné ce vendredi 13 décembre à la peine de réclusion criminelle à perpétuité avec une période de sûreté de 22 ans. Durant la nuit du 23 au 24 mai 2021, cet homme, alors âgé de 26 ans, a poignardé à plusieurs reprises sa partenaire en pleine rue, sous les yeux des voisins et de leur fille âgée de trois ans.
Exclu plusieurs fois de l’audience les journées de mercredi et jeudi, l’accusé a de nouveau proféré injures, provocations et menaces envers les proches de la victime lorsque le jugement a été annoncé.
Des avertissements ignorés, une plainte laissée sans suite
Ce meurtre a mené à une controverse en raison des multiples dysfonctionnements dans cette affaire, étant donné que les forces de police étaient déjà intervenues près d’une dizaine de fois au domicile du couple. La victime avait effectivement déposé une plainte quelques mois avant les faits, mais celle-ci n’avait jamais été transmise au parquet. De plus, Liridon Berisa avait retiré son bracelet électronique la veille du meurtre, sans que cela ne génère une alerte. Une enquête menée par la suite n’a relevé « aucune faute professionnelle dans les décisions adoptées » et a conclu à un « dysfonctionnement inexpliqué du bracelet électronique ».
La nuit où le drame s’est produit, la jeune femme âgée de 22 ans avait fui par la fenêtre leur domicile, affaiblie et en sang, se dirigeant en courant vers le commissariat situé à seulement 40 mètres de là. Malheureusement, le poste de police était fermé à ce moment-là. Liridon Berisa l’a rattrapée et poignardée, avant de jeter l’arme dans une poubelle et de prendre la fuite.