Michel Beaugas demande au Premier ministre de réexaminer en profondeur le fonctionnement du financement des retraites et de la sécurité sociale. Selon lui, décaler l’âge de la retraite n’est pas la voie à suivre.
Une évolution dans le débat sur les retraites
Michel Beaugas, secrétaire confédéral de Force ouvrière (FO), a exprimé sa satisfaction face au constat du Premier ministre François Bayrou sur la question des retraites. Selon Beaugas, il est positif que le Premier ministre envisage des alternatives à l’âge de départ à 64 ans pour assurer le financement du système de retraites par répartition.
Récemment, lors de son intervention sur France 2, François Bayrou a évoqué la possibilité de trouver d’autres solutions que l’augmentation de l’âge de départ à la retraite de 62 à 64 ans. Cette prise de position intervient dans le contexte d’une réforme vivement critiquée, adoptée en 2023, qui prévoyait cette modification.
Un appel à revoir le financement des retraites
Michel Beaugas a salué cette nouvelle perspective du Premier ministre en rappelant que cela souligne l’importance des voix de nombreux Français qui s’étaient exprimées lors des manifestations il y a deux ans. Selon lui, la véritable solution ne réside pas dans le report de l’âge de départ à la retraite.
Il a souligné l’importance de revisiter entièrement les fondations du financement des retraites et de la sécurité sociale. Pour Beaugas, cela implique une révision des exonérations de cotisations sociales qui, actuellement, ne compenseraient pas suffisamment les caisses de retraite.
Les entreprises au cœur du débat
Le syndicaliste a insisté sur le rôle des entreprises dans ce déséquilibre financier. Il a fait remarquer que les exonérations profitent aux entreprises plutôt qu’aux salariés, ce qui a conduit à un manque de contribution de la part des entreprises au système de retraites, et ce depuis plus de dix ans.
En conclusion, Michel Beaugas a exprimé des réserves quant à la durée et la faisabilité des discussions annoncées sur le long terme, devant s’étaler sur environ neuf mois. Il a également souligné la nécessité d’éviter de relancer le débat sur la retraite à points, une proposition qui avait suscité de vives tensions par le passé.