Le ministère public a décidé de faire appel contre le jugement rendu par le tribunal judiciaire de Paris. L’avocat de la personne concernée espère que la chambre de l’instruction maintiendra la décision de ne retenir aucune accusation contre son client.
Quatre ans après que deux plaintes ont été déposées pour des faits de harcèlement moral et d’agressions sexuelles attribués à François Asselineau, président de l’Union populaire républicaine (UPR), à l’encontre de deux de ses employés, un non-lieu a été rendu, a annoncé le parquet de Paris jeudi 26 décembre. Le ministère public a précisé à l’AFP qu’il entend faire appel de cette décision rendue par le tribunal judiciaire de Paris.
Enquête approfondie et décision de justice
Selon Me Pierre Darkanian, avocat de François Asselineau, les deux magistrats qui ont minutieusement examiné ces accusations pendant plus de trois ans ont décidé de rejeter l’intégralité des sept chefs d’accusation, parmi lesquels figuraient des allégations d’« agression sexuelle » et de « harcèlement ». Âgé de 67 ans, le leader de l’UPR, à travers son avocat, a exprimé sa satisfaction suite à cette décision, tout en affirmant sa confiance pour la suite du processus judiciaire et espère que la chambre de l’instruction soutiendra la décision de non-lieu lors de l’appel formulé par le parquet.
Requêtes du parquet et investigation initiale
Le 14 décembre 2023, le parquet avait recommandé que François Asselineau soit cité à comparaître devant le tribunal correctionnel pour des tentatives d’agression sexuelle aggravée et de harcèlement moral sur deux de ses collaborateurs. De plus, il l’accusait d’intimidation pour dissuader l’un d’eux de porter plainte. Une enquête préliminaire avait été lancée le 15 mai 2020, suite à une plainte déposée dix jours plus tôt par un collaborateur de l’UPR, lequel prétendait avoir subi du harcèlement depuis son embauche en 2019, y compris des baisers forcés. En juin de la même année, un autre collaborateur avait déposé une plainte similaire, alléguant des faits survenus en 2018. François Asselineau avait été placé en garde à vue en février 2021, puis mis en examen par la suite.