Le député de La France Insoumise appelle en outre les membres du Nouveau Parti qui sont en discussions avec Emmanuel Macron à « rentrer au bercail », faute de quoi ils risquent de « diviser » le mouvement.
L’éventualité de Bayrou à Matignon suscite des critiques
Lors d’un entretien sur 42mag.fr, Manuel Bompard, coordinateur de La France insoumise, a vivement réagi à l’idée que François Bayrou puisse devenir Premier ministre. Selon Bompard, nommer Bayrou à Matignon reviendrait à poursuivre la politique menée sous Emmanuel Macron, ce qu’il désapprouve fortement. Pour lui, Bayrou symbolise une continuation du « macronisme » qu’il conteste.
Une alternative à considérer
Manuel Bompard précise néanmoins qu’il n’y aurait pas de motion de censure si le gouvernement s’inscrivait dans la ligne du « Nouveau Front populaire ». L’idée d’un accord visant à renoncer à l’usage de l’article 49.3 ne le satisfait pas réellement. Bompard estime que si le prochain chef du gouvernement appartient à la droite ou reste proche de Macron, l’absence d’utilisation du 49.3 ne constituerait en aucun cas une victoire à ses yeux.
L’appel à l’unité
Le député de La France insoumise s’adresse également aux partenaires de gauche, notamment les socialistes, écologistes et communistes, invitant ceux qui ont participé aux discussions avec Emmanuel Macron sur un contrat de non-censure à revenir dans le giron de leur coalition. Bompard est catégorique : un accord de non-censure n’est pas envisageable. Il met en garde contre l’éventuelle rupture du Nouveau Front populaire que pourrait provoquer une alliance élargie à la droite et aux macronistes, voire une participation à un éventuel gouvernement d’union nationale ou d’intérêt général, comme l’a récemment évoqué le président Macron.