Sophie Vénétitay, qui occupe le poste de secrétaire générale du Snes-FSU, décrit une situation très préoccupante et exhorte à relever un défi de grande envergure.
Sophie Vénétitay, secrétaire générale du Snes-FSU, a souligné sur 42mag.fr le samedi 14 décembre que François Bayrou devra impérativement s’attaquer à ce qu’elle appelle l’« effondrement de l’Éducation nationale ». Ayant récemment été nommé à Matignon, l’ancien ministre de l’Éducation, François Bayrou, est invité à observer la réalité actuelle plutôt que de se baser sur ses souvenirs passés.
Sophie Vénétitay a dressé un tableau préoccupant de la situation : elle a déclaré qu’« il y a des élèves qui n’ont pas suivi certains cours depuis le début de l’année », ce qui révèle une école au bord du gouffre, assurant même qu’elle est en train de s’écrouler. Selon elle, certains rectorats ne parviennent même plus à rémunérer leurs enseignants récemment, illustrant ainsi la profondeur du problème. Elle indique que François Bayrou devra affronter un immense défi pour redresser la situation.
Réévaluation des finances et abolition des classes à niveaux
L’éducatrice a défini trois axes prioritaires pour le Premier ministre. Tout d’abord, elle appelle à des investissements dans l’éducation sans succomber aux restrictions budgétaires imposées par la dette nationale : « Le budget pour l’école en 2025 ne doit pas être synonyme d’économies ou d’austérité. Il doit éviter toute suppression de postes, notamment en revenant sur les 4 000 suppressions précédentes, afin de créer de nouveaux emplois dans l’Éducation nationale », précise-t-elle. Une autre priorité cruciale est l’élimination des groupes de niveaux, ce qui devrait figurer parmi les préoccupations urgentes de François Bayrou. Sophie Vénétitay l’exhorte à agir dans les plus brefs délais sur cette question.
Elle demande également à François Bayrou de renouer « le dialogue » avec les acteurs de l’éducation. « Il est essentiel de nous écouter », insiste-t-elle. Elle critique également le passage de la ministre de l’Éducation, Anne Genetet, sous le gouvernement Barnier, déclarant que ce n’est pas seulement une question de personnes, mais surtout de politique et de méthode adoptées. Selon elle, le bilan de Genetet est « très négatif ». À ses yeux, maintenir Anne Genetet à son poste enverrait « un très mauvais signal » à l’ensemble de la profession.







