Il a donc laissé la porte ouverte à la possibilité que le Parti socialiste soutienne une motion de censure après le discours de politique générale que François Bayrou doit prononcer le 14 janvier devant l’Assemblée nationale.
« François Bayrou n’a respecté aucune condition »
Mardi 24 décembre, Olivier Faure, le Premier secrétaire du Parti socialiste, a exprimé son scepticisme concernant la mise en place d’un pacte de non-censure entre le Premier ministre et le Parti socialiste. Selon lui, rien n’a été fait par François Bayrou pour honorer les termes de cet accord. S’exprimant sur RMC-BFMTV, le dirigeant socialiste a mentionné trois critères essentiels : « Ne pas être tributaire de l’extrême droite, arrêter le recours systématique au 49.3 et changer véritablement de direction ». Faure a souligné l’absence de progrès sur ces points en déclarant : « Je n’ai rien vu ni entendu de tangible. Je me demande à quoi ont servi toutes ces discussions. »
Avec des incertitudes persistantes, Olivier Faure n’a pas écarté la possibilité que le Parti socialiste soutienne une motion de censure après la déclaration de politique générale prévue pour le 14 janvier devant l’Assemblée par François Bayrou. Il a exprimé ses doutes en disant : « Je veux des précisions sur les intentions réelles de ce gouvernement. Pour le moment, tout est vague et confus. » Bien qu’il ait manifesté une ouverture au dialogue avec le Premier ministre centriste, Faure estime que les mesures proposées, notamment concernant les retraites, manquent de substance. « On ignore totalement quel sera le seuil du déficit qu’il envisage… Que compte-t-il faire sur le plan fiscal ? Comment les Français seront-ils affectés ? Quelle sera la contribution demandée aux grandes fortunes ? » s’est-il interrogé.