La parlementaire de La France Insoumise représentant la Seine-Saint-Denis a participé comme invitée à l’émission « 8h30 42mag.fr » le mardi 24 décembre.
Une stupéfaction face à un gouvernement de « revenants »
Aurélie Trouvé, députée de La France insoumise et présidente de la commission des Affaires économiques à l’Assemblée nationale, a exprimé sa surprise lors de son intervention sur 42mag.fr le mardi 24 décembre. Elle réagissait à la nouvelle composition du cabinet dirigé par François Bayrou. Selon la députée, ce cabinet est principalement composé des figures centrales de la politique d’Emmanuel Macron, ce qui, selon elle, a contribué à fragiliser la justice sociale.
Un retour des figures emblématiques de la macronie
Réagissant aux nominations d’Aurore Bergé, Gérald Darmanin, et surtout Élisabeth Borne, Aurélie Trouvé souligne la responsabilité de cette dernière concernant la réforme des retraites à 64 ans. Elle critique également ses multiples recours à l’article 49.3 de la Constitution pour faire passer des lois sans vote parlementaire. Trouvé s’interroge : « Quel signal est envoyé tant aux citoyens qu’à l’Assemblée nationale ? »
Un contraste avec le message des législatives
Pour la députée, ce nouvel exécutif va à l’encontre du message des urnes aux dernières législatives. Elle rappelle que les électeurs se sont manifestés contre les orientations d’Emmanuel Macron tout en s’opposant à la montée de l’extrême droite. Cependant, elle constate que le gouvernement actuel est constitué de fervents soutiens du président dès le début de son mandat, avec l’aval de certaines figures de l’extrême droite, comme Marine Le Pen, pour la sélection de certains ministres.
Les accusations de réactionnisme
Aurélie Trouvé décrit ce cabinet comme étant constitué de « revenants » incarnant « le plus réactionnaire de la macronie ». Elle cite Gérald Darmanin, responsable selon elle des violences contre les manifestants des Gilets jaunes, ainsi que Catherine Vautrin, opposée au mariage pour tous, et Bruno Retailleau, qui aurait tenu des propos choquants sur la citoyenneté. Selon elle, ce gouvernement incarne tout ce qu’elle trouve répréhensible en politique actuelle.
Une opposition déterminée
Elle annonce l’intention de déposer une motion de censure autour du 16 janvier, suite au discours de politique générale, affirmant que selon elle, ce gouvernement ne tiendra pas jusqu’à la fin de l’hiver. Aurélie Trouvé souligne en conclusion la montée d’un mécontentement populaire croissant, provoqué par les décisions de l’exécutif actuel.