Dans « Le Parisien », le créateur de La France insoumise exprime également sa conviction que le chef du gouvernement, François Bayrou, fera face à une motion de censure et qu’il ne restera pas en poste d’ici la fin de la saison hivernale.
« Une élection présidentielle anticipée en 2025 est la seule issue pour sortir le pays de l’impasse », estime vendredi 20 décembre dans Le Parisien le fondateur de La France insoumise, Jean-Luc Mélenchon, qui envisage déjà une confrontation avec Marine Le Pen dans un tel scénario. « Ça se terminera entre le Rassemblement national et nous ! » déclare-t-il, alors que le président de la République, Emmanuel Macron, a toujours catégoriquement rejeté l’idée de démissionner.
Jean-Luc Mélenchon a également abordé la situation politique actuelle et celle du Premier ministre actuel, en prédisant que « François Bayrou ne survivra pas à l’hiver ». Il s’engage à déposer une motion de censure sous la bannière insoumise, qui sera probablement mise aux voix à l’Assemblée dès le 16 janvier. « Les mêmes causes entraîneront les mêmes conséquences. Il n’y a pas de majorité pour faire adopter le budget, donc le gouvernement usera du 49.3, ce qui mènera à une motion de censure », affirme-t-il, alors que la réunion des forces politiques tenue à Matignon la veille n’a pas inclus les représentants de La France insoumise.
Rejet de la proposition de François Bayrou sur la réforme des retraites
Le dirigeant de La France insoumise critique sévèrement la nomination du centriste au poste de Premier ministre, le qualifiant d’« héritier d’une débâcle politique, celle de Monsieur Barnier, qui lui-même succédait à un coup de force initié par M. Macron ». Il s’engage à ce que le groupe LFI à l’Assemblée nationale soumette une motion de censure le 14 janvier si François Bayrou ne sollicite pas la confiance des députés après sa déclaration de politique générale. Mélenchon prévoit la chute du gouvernement « très probablement le 16 janvier, 48 heures plus tard », une fois la motion soumise au vote, car il estime que les autres composantes du Nouveau Front populaire « reviendront au bercail » après avoir été « rejetées ».
Il rejette aussi la proposition de François Bayrou de rouvrir le dossier de la réforme des retraites, qualifiant cette idée de « fantaisie » pour instaurer un système par points. « Il cherche à gagner du temps. Ce sera du temps perdu pour la nation, déclenchant un nouveau grand conflit social », prédit-il.