L’invité spécial du programme Le Monde d’Élodie Suigo, qui se déroule du 23 au 27 décembre 2024, est l’humoriste, acteur, réalisateur et producteur Jérôme Commandeur. À partir du 18 décembre, Canal+ propose sa série en huit parties intitulée « Le monde magique de Jérôme Commandeur ».
Jérôme Commandeur possède plusieurs casquettes : humoriste, acteur et réalisateur. Il intervient en tant qu’invité spécial dans l’émission « Le Monde d’Élodie Suigo » sur 42mag.fr, du 23 au 27 décembre 2024. Ce comédien, chéri par le public français, a trouvé dans le métier d’acteur un moyen d’atténuer ses craintes. Depuis le 18 décembre 2024, il est à l’affiche sur Canal+ avec « L’univers fantastique de Jérôme Commandeur », une série de huit épisodes qu’il a conçue et qu’il interprète, accompagné de ses proches amis.
42mag.fr : Dans le long métrage de Malik Bentalha, Jack Mimoun et les secrets de Val Verde, sorti en 2022, vous avez exprimé votre affection pour les rôles d’admirateurs fervents des héros. Vous avez occupé des postes secondaires longtemps sans jamais lâcher prise. Pensez-vous que cela soit formateur ?
Jérôme Commandeur : Effectivement, je pense que c’est crucial d’être à sa place. J’incarnais un manager et j’apprécie ces personnages qui vivent à travers les exploits d’autrui, qui s’imaginent sans cesse à leur place : « Non, tu ne devrais pas manger ça, tu passeras tes vacances là-bas« . Ce sont des rôles fascinants à jouer. J’écoutais un jour Jean-Paul Rouve chez Laurent Delahousse discuter de son chien. C’était amusant car le chien était sur le plateau, et Jean-Paul disait : « Il est heureux car il vit le moment présent, que ce soit pour déguster une croquette ou aller se promener« . J’aime beaucoup Jean-Paul et je me suis dit qu’il avait raison ; je n’avais jamais envisagé cela sous cet angle. Dans le contexte d’un tournage, la taille d’un rôle est déterminée par la durée en jours, quatre ou cinq jours signifiant un petit rôle. Recevoir ces quelques jours de tournage me comblait de bonheur. L’essentiel est de vivre l’instant.
Après votre rencontre avec Dany Boon pour Bienvenue chez les Ch’tis, le film n’était pas votre priorité. Vous vous intéressiez au spectacle.
Ce n’est pas la réalité. Je pensais que le cinéma nécessitait d’être choisi, d’attirer l’attention d’un réalisateur, d’un producteur, d’un distributeur. En tant qu’artiste solo, je me disais qu’avec du succès, la progression était possible. Le cinéma apparaissait flou. Je n’y ai songé sérieusement que très tard.
« J’avais l’impression que le cinéma était totalement hors de portée. »
Jérôme Commandeurà 42mag.fr
Encore aujourd’hui, alors que je réalise mon film intitulé T’as pas changé, je reste émerveillé quand je vois toute l’équipe technique se mettre en place, les camions, les projecteurs qui sortent… Vivre cette expérience est fascinant.
Vous avez rapidement décidé de devenir réalisateur. Cela a-t-il transformé votre perspective ?
Absolument. Quand un acteur ne peut garder un engagement et chamboule l’ensemble du casting, il faut réorganiser tout le processus, y compris reprendre contact avec des lieux… C’est passionnant.
« C’est tout ce que j’aime. Ce n’est pas simplement avoir les mains dans le cambouis, c’est d’avoir le nez plongé dans le moteur ! C’est toute la difficulté d’être réalisateur, il s’agit de prendre du recul pour retrouver l’artistique, le plaisir, quelque chose de plus élégant, aérien. »
Jérôme Commandeurà 42mag.fr
La logistique peut être accablante. J’ai eu des jours de tournage en extérieur où je dormais à peine, guettant sans cesse la météo. Vous gardez l’application ouverte toute la nuit en espérant du beau temps. C’est difficile. Il faut aussi garder à l’esprit que les spectateurs ne se dispersent pas sur les détails techniques comme les disponibilités des lieux.
La réalisation a profondément modifié votre perception.
Effectivement. Le processus créatif d’un film est infini et va bien au-delà des simples obligations de tournage.
Dany Boon vous a soutenu lors de votre première réalisation, suivi par Irréductible, avec Christian Clavier. Quel a été l’impact de ce film ?
Avoir Christian Clavier à mes côtés, mais aussi Pascale Arbillot, Valérie Lemercier, et Laetitia Dosch, c’était un honneur.
Des artistes que vous avez toujours admirés et suivis.
Oui, exactement ! C’est ce qui se passe dans L’univers magique de Jérôme Commandeur sur Canal+. Inviter ceux que vous admirez profondément et leur demander de participer est un privilège exceptionnel. J’adore travailler avec des icônes comme Christian Clavier, Josiane Balasko, Thierry Lhermitte, André Dussollier. J’aime leur demander de raconter leurs expériences : « Comment s’est passé tel tournage ? Comment avez-vous été choisi pour ce rôle ? Quelle a été votre réaction au succès de tel projet ? 20 ans après, qu’en pensez-vous ? » C’est tout aussi enrichissant que de collaborer avec eux.