Ce dimanche, l’ancien président Jimmy Carter, le premier à atteindre l’âge de cent ans, est décédé. Son séjour à la Maison-Blanche à la fin des années 1970 a souvent été revisité par l’industrie cinématographique, en particulier pour ses aspects liés à la politique étrangère. Voici une sélection de quatre œuvres américaines qui en sont des illustrations marquantes.
Le cinéma aborde fréquemment des thèmes politiques, et les États-Unis ne manquent pas de matière à ce sujet. Jimmy Carter, 39e président des États-Unis, ayant exercé de 1977 à 1981, est décédé à l’âge de 100 ans le 29 décembre 2024, a laissé une empreinte marquante dans plusieurs longs métrages. Que ce soit des documentaires ou des films de fiction, quatre œuvres en particulier se penchent sur la figure de Carter, qualifié de président « rock’n’roll » par la réalisatrice Mary Wharton, ainsi que sur sa politique internationale.
Comme successeur de Gerald Ford, un président républicain, Jimmy Carter illustre une Amérique des années 1970 qui se veut « cool ». Il symbolise la clôture d’une époque, comme une ultime expression de la période commencée après la Seconde Guerre mondiale, et scellée par le conflit vietnamien. Lauréat du prix Nobel de la paix en 2002, Carter occupe une place unique sur la scène politique mondiale en tant qu’architecte des accords de Camp David, ayant abouti à la paix entre Israël et l’Égypte en 1979. Toutefois, son mandat est assombri par l’affaire des otages américains en Iran entre 1979 et 1980.
« Jimmy Carter : le président rock’n’roll » (2024)
Le documentaire de Mary Wharton présente Jimmy Carter en contraste avec les gouvernements précédents, souvent marqués par le Vietnam et l’usure du pouvoir. Carter jouit du soutien d’icônes de la musique comme Paul Simon et Bob Dylan lors de sa campagne en 1976, qui coïncide avec le bicentenaire des États-Unis.
Passionné par la musique populaire, incluant le folk et le rock, il est montré sur scène aux côtés d’un groupe de country, saluant la foule durant sa campagne. Dans un pays perturbé par le scandale du Watergate (1972-1974), Jimmy Carter représente un vent nouveau de liberté qui se lève sur l’Occident des années 1970.
« Back Door Channels: The Price of Peace » (2009)
Réalisé par Harry Hunkele, ce documentaire sorti aux États-Unis en 2009, attend toujours sa diffusion en France. Back Door Channels: The Price of Peace explore les coulisses du processus ayant mené au traité de paix historique de 1979 entre Israël et l’Égypte.
Au centre de cette narration figurent Jimmy Carter, le Premier ministre israélien Menahem Begin, le président égyptien Anwar el-Sadat, ainsi que des voies de communication informelles mais cruciales.
« Argo » (2012)
Bien que Jimmy Carter apparaisse brièvement à la fin de Argo, son administration est un fil conducteur tout au long de ce film remarquable, relatant la crise aiguë des otages américains en Iran, de 1979 à 1981, sous sa présidence.
Réalisé par Ben Affleck en 2012, le film tire son titre du complot imaginé par la CIA pour arracher cinquante-deux diplomates et citoyens américains des griffes des mollahs à Téhéran : une fausse production de film de science-fiction hollywoodien censée se dérouler dans le désert de la planète Argo.
« Carterland » (2021)
En 2021, les frères Jim et Will Pattiz dévoilent Carterland, un documentaire brossant le portrait de Carter lors de sa campagne de réélection en 1980, enrichi d’images d’archives et de commentaires d’experts.
Mal compris à la fin de son mandat dans une Amérique prête à s’engager dans une politique plus libérale, Carter est emporté par le courant dominant de Wall Street, détaché de certains idéaux de sa période. En novembre 1980, Ronald Reagan le remporte largement, marquant Carter comme le premier président américain à échouer dans sa réélection depuis Herbert Hoover en 1932.