Il est impossible d’expulser onze millions de citoyens français. Il n’est pas non plus envisageable d’ignorer le principal groupe à l’Assemblée nationale, affirme la parlementaire représentant le Var.
Le chef du gouvernement, François Bayrou, a effectué une consultation de tous les partis ayant, selon certains critiques, contribué à affaiblir la France au cours des quatre dernières décennies. Cette décision a été prise sans inclure le RN ni la LFI dans sa rencontre à Matignon pour la formation de son cabinet ministériel, comme l’a fait remarquer Laure Lavalette, députée du Rassemblement National, sur 42mag.fr soir, ce jeudi 19 décembre. « Il est donc compréhensible que nous ne participions pas à ces discussions », a-t-elle précisé.
Lavalette, porte-parole du groupe RN à l’Assemblée nationale, a déclaré : « Quand il s’agit de rassembler des personnes pour la création d’un gouvernement, notre absence se justifie car nous nous tenons actuellement dans les rangs de l’opposition ». Elle a ajouté que « notre objectif est de nous préparer pour une future alternance, et il est donc hors de question de collaborer avec ce gouvernement actuel ».
Pourtant, elle a souligné l’importance de ne pas ignorer le soutien d’« onze millions de citoyens français », ajoutant que « l’on ne peut faire abstraction du premier groupe parlementaire à l’Assemblée nationale ».
LFI et RN toujours dans le débat national
Le Premier ministre, François Bayrou, a assuré ce jeudi qu’il ne cherchait pas à « exclure » le Rassemblement National ni La France Insoumise de la scène politique nationale. Cela a été clarifié durant une rencontre entre les principales forces politiques à Matignon, où ces deux partis n’ont pas été invités, selon les informations de la présidence. Bayrou a insisté : « Ce n’est pas une raison pour les tenir à l’écart des affaires nationales. Je m’assurerai de trouver des moyens pour les faire participer aux tâches que nous devons accomplir ensemble », selon les déclarations transmises par ses représentants.