En 2001, Christophe Khider avait essayé de s’échapper de la prison de Fresnes en utilisant un hélicoptère, ce qui avait fait de lui un prisonnier particulièrement surveillé. Sa libération n’était pas prévue avant l’année 2044.
Mercredi soir, Christophe Khider, un braqueur bien connu de la justice pour ses multiples récidives et condamné pour meurtre ainsi que pour évasion, a été libéré, a-t-on appris jeudi 12 décembre via 42mag.fr, en écho à une publication de Paris Match. Cet homme était renommé pour son statut de détenu dangereux et se trouvait en prison avec une libération fixée à 2044. Cependant, à la fin du mois de novembre, il a pu sortir sous certaines conditions, après avoir été incarcéré à Vendin-le-Vieil, dans le Nord de la France.
Âgé de 53 ans, Christophe Khider devra désormais se conformer au port d’un bracelet électronique pour une période de 18 mois avant qu’une libération conditionnelle puisse être envisagée, comme l’a précisé son avocate, Marie Violleau, à 42mag.fr. Il devra travailler et vivre à une adresse fixe, tout en évitant strictement tout contact avec les victimes liées à ses précédentes condamnations.
Expert en évasions
Depuis 1995, Khider était incarcéré pour divers crimes tels que meurtre, vol avec violence, et séquestration, mais aussi pour de nombreuses évasions audacieuses. Parmi celles-ci, figure une spectaculaire tentative en hélicoptère qu’il a orchestrée en bande organisée, impliquant des armes de guerre et des otages. En 2001, il avait cherché à quitter la prison de Fresnes par les airs, prenant en otage trois employés pénitentiaires. Il avait aussi tenté une évasion à Lannemezan en 2008. Un an plus tard, en 2009, il avait réussi à s’enfuir de l’établissement de Moulins-Yzeure en faisant exploser deux portes de la zone réservée aux visites. Cet épisode d’évasion s’était soldé par une fusillade avec les forces de l’ordre, où il fut blessé et arrêté après 30 heures de fuite.
Cet été, Christophe Khider a bénéficié d’autorisations pour quitter temporairement la prison afin de recevoir des leçons de conduite, un processus destiné à faciliter sa réintégration future dans la société. Cette décision a provoqué une controverse et une réaction indignée de la part du syndicat pénitentiaire Unsa, qui l’a qualifiée de « scandaleuse » et « ubuesque », percevant cela comme une forme de mépris envers les personnels de la prison.