Le dimanche 29 septembre au soir, François Bayrou prendra l’avion en direction de Mayotte, un peu plus de deux semaines après le passage dévastateur du cyclone Chido. Les habitants de l’île, qui ont vu leur vie bouleversée par la catastrophe, l’attendent avec impatience et espoir, bien que nombreux d’entre eux aient subi des pertes immenses. En dépit de l’arrivée des premiers convois apportant une aide humanitaire, la tension et l’indignation continuent de croître parmi la population.
Sylviane Amavie s’emploie depuis plusieurs jours à collecter les besoins et doléances de ses voisins avec l’intention de les transmettre au gouvernement. Aux côtés d’autres militants, elle a fait parvenir une lettre à François Bayrou pour solliciter de l’aide. Elle affirme : « Demain, nous espérons obtenir une réponse concrète. Il est impératif que l’État prenne ses responsabilités ». Elle éprouve un sentiment d’être laissée pour compte. « Voilà 10, 15 ans que nous luttons pour transformer notre quotidien. (…) Chido n’a fait que mettre en lumière ce qui était dissimulé », ajoute-t-elle.
« Une situation d’abandon total »
Deux semaines après le désastre, les habitants de Mayotte s’efforcent de reprendre un semblant de quotidien. Dans un centre d’accueil d’urgence, les bénévoles exténués se chargent eux-mêmes de la gestion de l’aide humanitaire. Alice Pernelle, qui s’y rend chaque jour, critique « une situation d’abandon total » et décrit « une perte d’humanité » chez les sinistrés. François Bayrou, attendu à Mayotte le lundi 30 décembre, sera confronté à la colère des résidents. Les principales préoccupations de sa visite seront l’insécurité, l’accès à l’eau, et l’éducation.
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