Le territoire français de Mayotte, dans l’océan Indien, a émis samedi son état d’alerte le plus élevé à l’approche du cyclone Chido, ordonnant à tout le monde, y compris les secouristes, de se mettre à l’abri.
« C’est un événement sans précédent, extrêmement violent, les vents peuvent dépasser 180 kilomètres par heure », a déclaré le gouverneur François-Xavier Bieuville.
Alors que le cyclone approchait du territoire, les autorités ont interdit aux 320 000 habitants de se déplacer.
L’alerte maximale « implique le confinement strict de l’ensemble de la population, y compris des services de secours et de sécurité et de tous les fonctionnaires mobilisés pour la gestion de la crise », a écrit le gouvernement local sur les réseaux sociaux.
L’avertissement est entré en vigueur à 7 heures du matin (4 GMT), soit deux heures avant le passage de l’oeil du cyclone sur le nord de Mayotte.
« C’est grave. Mayotte n’a jamais connu une situation pareille », a déclaré vendredi le président du conseil Ben Issa Ousseni.
Les autorités ont transformé plus de 70 écoles et gymnases en refuges, la priorité étant donnée aux 100 000 habitants considérés comme vivant dans les foyers les plus vulnérables.
« Nous avons vraiment peur », a déclaré Fatima, une habitante du village de Majicavo-Koropa, sur la côte est.
« J’ai fait des réserves de bouteilles d’eau, de nourriture, de bougies », a expliqué à l’AFP cet homme de 57 ans.
A 6 heures du matin, la tempête se trouvait à environ 100 kilomètres au nord-est de Mayotte, a indiqué le service météorologique Météo France, prévoyant « des vents destructeurs, voire dévastateurs ».
(AFP)