La désignation de Yannick Neuder au poste de ministre de la Santé a provoqué la colère de plusieurs associations engagées dans la lutte contre les addictions. En effet, au mois de novembre, il s’était montré défavorable à une augmentation généralisée des taxes sur les boissons alcoolisées.
Une nouvelle année sous le signe de la modération
Le ministre récemment nommé à la Santé, Yannick Neuder, a annoncé dans une interview au Parisien du vendredi 27 décembre qu’il participera au « Dry January », un défi consistant à s’abstenir de toute consommation d’alcool pendant le mois de janvier. Il a exprimé son intention de « pousser les Français à examiner leurs habitudes de consommation et à découvrir les bienfaits d’une pause, potentiellement étendue au-delà de cette période ».
Originaire de l’Isère, Yannick Neuder a fait l’objet de critiques de la part d’Addictions France, une association qui l’accuse de soutenir fermement le lobby du vin. Ces critiques sont apparues après que le ministre se soit opposé à l’augmentation des taxes sur l’alcool lors des discussions autour du projet de loi de financement de la sécurité sociale en novembre. Bernard Basset, président d’Addictions France, a déclaré sur 42mag.fr que « la classe politique est en complet décalage avec [la] prise de conscience » des effets nocifs de l’alcool parmi les Français.
Les dangers de l’alcool : 41 000 vies perdues chaque année
Sur le réseau social X, Neuder avait argumenté que « ce n’est pas un verre de Châteauneuf-du-Pape qui envoie nos jeunes aux urgences. Cependant, ce sont des secteurs économiques importants qui pourraient être affectés à long terme par des taxes sur le produit ou la publicité ». En s’entretenant avec le Parisien, il a réaffirmé : « L’ampleur des dangers liés à une consommation excessive d’alcool ne doit pas être sous-estimée ». Cependant, il a précisé que « l’alcoolisation massive chez les jeunes résulte souvent de la consommation de spiritueux ou de produits peu réglementés, plutôt que d’une consommation occasionnelle de vin ».
Selon un rapport de Santé Publique France, « chaque année, 41 000 décès sont causés par l’alcool. Même en petites quantités, sa consommation augmente les risques de cancers, d’accidents hémorragiques cérébrovasculaires, et de troubles du rythme cardiaque, ce qui en fait un problème de santé publique majeur ».