L’ancien ministre de l’Agriculture « ne peut accepter le désordre ».
Marc Fesneau, leader du groupe MoDem à l’Assemblée nationale, a lancé un appel à la prudence et au sens des responsabilités des députés, lors de son intervention sur France Inter, le mardi 3 décembre. Le contexte lui-même s’inscrit au lendemain de la présentation de deux motions de censure visant à remettre en cause le gouvernement de Michel Barnier. Anciennement en charge du ministère de l’Agriculture, Fesneau exprime clairement son refus d’adhérer à ce qu’il perçoit comme un climat chaotique. Il affirme qu’il est toujours possible de redresser la situation. Il déclare : « Nous verrons lesquels parmi nous, dans cette conjoncture nationale délicate et dans un cadre européen et international également complexe, choisissent de contribuer à l’aggravation d’une situation déjà tendue par leur vote. »
Le chef des députés MoDem s’adresse tout spécialement aux élus de gauche, et plus spécifiquement à ceux appartenant à la « gauche de gouvernement ». Marc Fesneau souligne avec insistance leur responsabilité individuelle face à la motion de censure introduite par le Nouveau Front populaire. Il affirme qu’il n’est pas nécessaire pour eux de soutenir une telle motion.
« Spectacle absurde »
Pour éviter ce qu’il définit comme un « spectacle absurde », le député du Loir-et-Cher exhorte une portion de la gauche à se libérer de la domination, voire de l’emprise exercée par La France insoumise. Il est convaincu que l’alliance gouvernementale est naturellement en mesure de dialoguer avec les socio-démocrates, la gauche modérée et certains courants écologistes.
Marc Fesneau met également en lumière l’absence inquiétante d’une union républicaine contre le Rassemblement national. Il reproche à Marine Le Pen de manipuler l’ensemble des acteurs politiques avec ses « 145 voix à l’Assemblée nationale », semant ainsi la confusion et faisant preuve d’une irresponsabilité qu’il juge « extrêmement nuisible ». Cependant, il s’empresse de questionner ceux qui se montrent incapables de se détacher de l’influence de Marine Le Pen. Il rappelle que, bien que des désaccords persistent sur certaines questions, il est envisageable de trouver un consensus sur d’autres enjeux.